Crise boursière ou pas, Fidelity cherche de nouveaux souscripteurs pour ce fonds mythique dont la fondation remonte à 1963. Même après le départ de Peter Lynch, cet OPCVM affiche toujours de belles performances, avec un rendement annuel de plus de 10% ces trois dernières années.

Croisement de générations

La clôture de Magellan avait été décidé le 30 septembre 2007. A l’époque, son encours sous gestion était de 65 milliards de dollars, ce qui en faisait l’un des plus importants OPCVM américains. Et c’était bien là le problème : Magellan était devenu si gros qu’il était devenu difficile à manier. Mais il ne pèse plus aujourd’hui que 45 milliards de dollars. En raison de la chute des Bourses ?

Pas du tout ! « Arrivée à l’âge de la retraite, la génération des baby boomers a commencé à retirer son argent », indique Walter Donovan, un des cadres de Fidelity dans un communiqué, puisque la quasi-totalité de Magellan est de l’épargne-retraite.

Place aux jeunes !

« Nous pensons que le temps est venu d’ouvrir Magellan à une nouvelle génération d’investisseurs. Nous pensons que de nouvelles ventes [de parts du fonds, NDLR] compenseront les retraits et que cela nous aidera à stabiliser les flux d’investissements », ajoute-t-il.

Harry Lange, en charge de Magellan depuis fin 2005, indique qu’il a besoin d’argent frais pour pouvoir saisir de bonnes opportunités. Toute la question est : la nouvelle génération sera-t-elle au rendez-vous ?