Montréal (awp/afp) - Le groupe canadien Enbridge, premier opérateur d'oléoducs et de gazoducs d'Amérique du Nord, a annoncé mercredi un bénéfice en légère baisse mais conforme aux attentes des analystes pour le deuxième trimestre.

Pour ce trimestre terminé le 30 juin, le géant canadien a dégagé un bénéfice net de plus de 1,6 milliard de dollars canadiens (1,01 md EUR), contre 1,7 milliard de dollars sur la même période en 2019.

Hors éléments exceptionnels et ramené par action, le bénéfice net ajusté, référence en Amérique du Nord, est ressorti à 56 cents, conforme aux prévisions des analystes.

Ces résultats contrastent avec ceux du premier trimestre, lors duquel Enbridge avait essuyé une perte de plus de 1,4 milliard de dollars canadiens en raison notamment de dépréciations d'actifs.

Le chiffre d'affaires a fortement reculé, à un peu moins de 8 milliards de dollars contre 13,2 milliards au deuxième trimestre 2019, conséquence "du pire ralentissement que le secteur énergétique ait jamais connu", a indiqué Enbridge dans un communiqué.

Le groupe a transporté en moyenne 2,4 millions de barils de pétrole par jour sur son réseau principal au deuxième trimestre, une baisse de 400.000 barils par rapport au premier trimestre, attribuable à la chute de la demande en raison des mesures de confinement liées à la pandémie de coronavirus.

"Alors que la pandémie prenait de l'ampleur au début de l'année, nous avons adopté des plans visant à rehausser notre solidité opérationnelle et financière pour nous protéger contre un ralentissement prolongé, et à atténuer l'incidence d'une baisse de débit sur notre réseau principal", a déclaré son PDG, Al Monaco.

"Nous avons bien résisté aux effets à court terme de la pandémie sur notre entreprise", a-t-il ajouté, notant même une amélioration des débits, conforme aux prévisions du groupe.

Le groupe a par ailleurs tiré profit d'une "forte utilisation et des décisions tarifaires favorables" dans le secteur du gaz (transport, distribution et stockage).

L'opérateur basé à Calgary, en Alberta, prévoit une "reprise soutenue, mais graduelle, de la demande" d'ici la fin de l'année, au fur et à mesure "que les restrictions de voyage et les mesures frontalières seront levées et que les déplacements reprendront en Amérique du Nord".

afp/rp