PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en légère baisse mercredi à l'ouverture, dans un contexte d'attentisme avant la publication des chiffres de l'inflation dans plusieurs pays de la zone euro et aux Etats-Unis, restant toutefois proche des niveaux record enregistrés la veille.

Les contrats à terme signalent une baisse de 0,07% pour le CAC 40, de 0,12% pour le Dax à Francfort, de 0,16% pour le FTSE à Londres et de 0,14% pour le Stoxx 600.

Les bourses européennes évoluent ces derniers jours sur de faibles variations : la semaine est raccourcie en raison du long week-end de Pâques et la plupart des marchés resteront fermés vendredi.

Dans ce contexte d'attentisme, le marché peine à trouver son élan, même si les gains du compartiment technologique dans le sillage du secteur américain des puces et la détente du marché obligataire ont permis aux indices européens d'atteindre des records mardi.

Toute l'attention des investisseurs se porte sur la publication vendredi, de l'indice des prix PCE aux Etats-Unis, la mesure de l'inflation préférée par la Réserve fédérale (Fed), les opérateurs cherchant à obtenir des indications sur les projets de politique monétaire de la banque centrale, alors que la plupart d'entre eux s'attendent à une baisse des taux en juin.

Le président de la Fed, Jerome Powell, s'exprimera par ailleurs vendredi.

En Europe, les marchés prendront connaissance ce mercredi des données sur la confiance des consommateurs en France, de l'inflation en Espagne pour le mois de mars et de l'indice du sentiment économique de la zone euro.

La banque centrale suédoise devrait par ailleurs annoncer sa décision de politique monétaire à 9h30. Selon un sondage Reuters auprès des analystes, la Riksbank devrait maintenir les taux à 4%, bien qu'elle puisse signaler une réduction des taux dans les mois à venir.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en baisse mardi, abandonnant les gains modestes enregistrés en début de séance, alors que les investisseurs attendent la publication de l'indice des prix PCE vendredi.

L'indice Dow Jones a cédé 0,08%, le S&P-500, plus large, a perdu 0,28% et le Nasdaq Composite a reculé de 0,42%.

EN ASIE

A Tokyo, l'indice Nikkei a gagné 0,90% mercredi, la faiblesse du yen, qui est tombé à son plus bas niveau depuis 34 ans face au dollar, ayant stimulé les exportateurs.

Le ministre japonais des Finances, Shunichi Suzuki, a par ailleurs lancé mercredi une forte mise en garde contre la faiblesse de la devise nationale, en déclarant que les autorités pourraient prendre des "mesures décisives", une expression déjà utilisée à l'automne 2022, lorsque le Japon est intervenu pour la dernière fois sur le marché pour freiner la faiblesse de sa monnaie.

En Chine, les bourses reculent mercredi et le yuan s'affaiblit sous la pression d'un dollar plus fort.

L'indice composite de la Bourse de Shanghai a reculé de 1,3% et le CSI 300 des grandes capitalisations de 1,2%.

La Bourse de Hong Kong perd 1,55%.

Des données publiées mercredi montrent en outre que les bénéfices des entreprises industrielles chinoises ont bondi de 10,2% au cours des deux premiers mois de l'année, les gains globaux restant toutefois tempérés par la fragilité du marché immobilier.

TAUX/CHANGES

Les marchés obligataires américains, qui avaient légèrement augmenté mardi après un rebond des commandes de biens durables en février, sont stables mercredi : le rendement du Treasury à dix ans ressort à 4,2297%, et celui à deux ans à 4,5972%.

Le rendement du dix ans allemand perd d'environ 2 points de base à 2,33%, comme celui du taux à deux ans, qui évolue à 2,8331%.

Sur le marché des changes, le dollar gagne 0,11% face à un panier de devises de référence.

L'euro perd 0,04% à 1,0826 dollar.

Le yen recule pour sa part de 0,09 à 151,69 pour un dollar.

PÉTROLE

Les prix du pétrole reculent mercredi après un rapport sur l'augmentation des stocks de brut aux États-Unis, le plus grand consommateur de pétrole au monde, et après des signes indiquant que l'Opep+ ne modifiera probablement pas sa politique de production lors d'une réunion qui aura lieu la semaine prochaine.

Le baril de Brent recule de 1,01% et celui du brut léger américain (WTI) perd 0,96%.

(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Zhifan Liu)

par Diana Mandia