Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole restaient stables jeudi entre prises de bénéfices, demande vigoureuse et prime de risque géopolitique, le Brent flirtant toujours avec les 90 dollars.

Vers 10H50 GMT (12H50 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, lâchait 0,06% à 89,30 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, abandonnait 0,08% à 85,36 dollars.

Les deux références du brut continuaient d'évoluer près de leurs sommets depuis fin octobre, atteints la veille, à 89,99 dollars le baril de Brent, et 86,20 dollars pour celui de WTI.

Pour Tamas Varga, analyste de PVM Energy, interrogé par l'AFP, certains investisseurs réalisent des bénéfices après les plus hauts de la veille.

Mais "les principales forces motrices, les problèmes des raffineries russes et les tensions au Moyen-Orient, sont toujours bien présentes", selon l'analyste.

Plusieurs épisodes meurtriers au Moyen-Orient ont généré des craintes d'embrasement au sein d'une des principales régions productrices d'hydrocarbures dans le monde. Certaines puissances s'efforcent depuis de désarmorcer les tensions, encore vives.

Les dirigeants américain Joe Biden et israélien Benjamin Netanyahu doivent ainsi se parler au téléphone jeudi, après que Washington a fait part de son "indignation" face à la mort de sept humanitaires tués dans une frappe israélienne lundi.

Le guide suprême d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a quant à lui déclaré mercredi qu'Israël serait "giflé" après les frappes aériennes qui lui sont imputées sur l'annexe consulaire de l'ambassade iranienne à Damas, dans laquelle ont péri lundi sept Gardiens de la Révolution.

Le cours du brut "est presque plat ce matin", après des statistiques pétrolières américaines "mitigées" la veille, constatent les analystes de DNB, qui signalent cependant la "forte demande de pétrole".

Mercredi, l'état des stocks de brut américain la semaine dernière a montré une augmentation de 3,2 millions de barils, mais dans le même temps les réserves d'essence ont diminué de 4,3 millions de barils.

Un panel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (Opep+) a par ailleurs validé la stratégie actuelle de baisse de production lors d'un point d'étape mercredi.

Les cours du brut sont davantage portés par des facteurs "fondamentaux favorables", avance de son côté Ole Hvalbye, de Seb.

L'analyse note que "le marché anticipe une reprise" de la demande, ce que laissent supposer des indices d'activité manufacturiers en hausse aux États-Unis et en Chine, qui reflètent l'activité des usines et la santé du monde industriel.

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