New York(awp/afp) - Les indices boursiers ont évolué en ordre dispersé vendredi, tandis que Francfort s'est offert un record en clôture à l'issue d'une semaine dense, avec de nombreuses réunions de politique monétaire de banques centrales à l'agenda.

La Bourse de Francfort a pris 0,15%, clôturant pour la première fois au-dessus de 18.200 points, à 18.205,94 points.

Londres a gagné 0,61%, après que la Banque d'Angleterre a laissé entendre qu'un desserrement monétaire approchait.

A l'inverse, la Bourse de Paris, pénalisée par le secteur du luxe, poids lourd de l'indice CAC 40, a cédé 0,34%. Par ailleurs, sur la semaine, seule Paris affiche un bilan hebdomadaire en léger repli (-0,15%). A Zurich, le SMI a cédé 0,44%.

A New York, le Dow Jones a abandonné 0,77% et l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,14%, tandis que le Nasdaq a pris 0,16% et enregistré son troisième record d'affilée en clôture.

"Les marchés ont connu une hausse notable au cours de la semaine, principalement en raison d'une série de réunions des banques centrales qui ont apaisé les inquiétudes quant aux prévisions de baisses des taux", a commenté Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique chez Lombard Odier Investment Managers.

"Du côté de la banque centrale américaine (Fed), il y a eu la confirmation des trois baisses des taux" en 2024, ce qui a soulagé "le marché qui pensait à un moment donné qu'il pourrait y en avoir moins", a souligné Andrea Tueni, analyste de Saxo Bank.

Puis, la Banque nationale suisse a apporté une seconde vague d'optimisme en abaissant son taux directeur jeudi.

"Cela a donné un peu d'espoir aux investisseurs, confirmant qu'on se rapprochait d'une baisse des taux de la Fed", la banque centrale américaine, a ajouté Andrea Tueni.

Par ailleurs, la publication de données "solides" aux États-Unis "a conforté l'idée d'un atterrissage en douceur de l'économie" américaine, soit un scénario où l'inflation continue de baisser progressivement, sans entraîner de récession, a poursuivi l'analyste, tandis que des indicateurs économiques ont montré des faiblesses en Allemagne et en France.

"Cela laisse penser que la Banque centrale européenne (BCE) a plus d'urgence à baisser ses taux que la Fed, l'Allemagne est déjà en récession et d'autres pays ne sont pas loin de l'être" sur le Vieux Continent, a détaillé cet analyste.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans se détendait sensiblement, à 4,20% contre 4,27% la veille en clôture. L'allemand à même échéance était à 2,32% contre 2,40%.

Saut d'obstacles pour Nike ___

Nike a lâché 6,90% à New York après avoir dévoilé des prévisions jugées décevantes pour le trimestre en cours, l'équipementier sportif tablant sur une croissance de 1% seulement sur un an.

Nike se faisait aussi remarquer en Allemagne après que la Fédération nationale de football (DFB) a révélé un partenariat avec le géant américain pour la période 2027-2034, mettant fin à plus de 70 ans de fidélité à l'entreprise bavaroise Adidas (+0,53% à Francfort).

L'annonce suscitait l'émoi dans le pays, jusque dans les rangs du gouvernement où l'on déplore un manque de "patriotisme".

Débuts en fanfare pour Galderma ___

Le laboratoire de dermatologie Galderma a fait des débuts en fanfare vendredi pour son entrée à la Bourse suisse, clôturant à 64 francs suisses (+20,75%), nettement au-dessus de son prix d'émission fixé à 53 francs suisses.

C'est "la plus importante introduction en Bourse en Suisse depuis 2017", a souligné l'opérateur de la Bourse suisse, relevant que Galderma représente "le plus important volume de placements" depuis cette date.

Le pétrole en petite baisse ___

Les prix du pétrole ont terminé en légère baisse vendredi, handicapés par une remontée du dollar, sans toutefois faire descendre les cours en dessous des 80 dollars le baril.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, a baissé de 0,40% à 85,43 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a cédé 0,54% à 80,63 dollars.

Sur le marché des changes, l'euro cédait 0,46% face au dollar, à 1,0809 dollar pour un euro.

Le bitcoin abandonnait 2,70% à 63.577 dollars.

afp/rp