Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluent sans tendance marquée lundi, après des records la semaine dernière, le marché gardant un oeil sur les cours du pétrole et les entreprises du secteur, face aux difficultés d'approvisionnement par la route commerciale de la mer Rouge.

En Europe, vers 12H30 GMT, Paris cédait 0,34%, Francfort 0,37% et Milan 0,39%, tandis que Londres avançait de 0,54%. En Suisse, le SMI perdait 0,18%.

A Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices oscillaient entre +0,09% et 0,22%.

En Chine, la Bourse de Shanghai a perdu 0,40% et celle de Hong Kong 0,97%, toujours empoisonnées par les inquiétudes concernant la reprise économique chinoise.

La Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,64%, les investisseurs se montrant prudents à la veille d'une décision de politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ).

"Contrairement à d'autres banques centrales où l'accent est mis sur les baisses de taux, la spéculation autour de la BoJ porte toujours sur la date à laquelle la politique de taux d'intérêt négatifs pourrait prendre fin", ont commenté les analystes de la Deutsche Bank.

La BoJ affiche un taux sur les dépôts des banques auprès d'elle qui est rivé à -0,1% depuis 2016 et reste déterminée à conserver une politique monétaire dite ultra-accommodante, afin de soutenir l'économie nippone qui reste fragile.

"Des indications concrètes sur la politique monétaire de la BoJ pourraient entraîner des mouvements importants sur les marchés du yen", a souligné Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Sur le marché des changes vers 12H20 GMT, le dollar valait 142,78 yens (+0,44%) et l'euro montait à 155,82 yens (+0,63%).

La monnaie européenne grimpait par ailleurs de 0,17% à 1,0914 dollar.

La réunion de la BoJ arrive après celles des banques centrales américaines et européennes la semaine dernière, qui ont poussé des indices boursiers à franchir des records aux Etats-Unis, en France et en Allemagne.

Alerte noire en mer Rouge

Ces dernières semaines, les rebelles yéménites, proches de l'Iran, ont multiplié les attaques près du détroit stratégique de Bab al-Mandeb, qui sépare la péninsule arabique de l'Afrique.

Poussé par les inquiétudes sur des difficultés d'approvisionnement par cette route commerciale, les cours du pétrole étaient en hausse.

Vers 12H20 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février prenait 1,14% à 77,42 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en janvier gagnait 1,05% à 72,18 dollars.

Le danois Maersk, l'allemand Hapag-Lloyd (+4,61% à Francfort), le français CMA CGM et l'italo-suisse MSC ont fait savoir vendredi que leurs navires n'emprunteraient plus la mer Rouge "jusqu'à nouvel ordre", au moins jusqu'à lundi ou jusqu'à ce que le passage "soit sûr".

Lundi, le géant britannique BP (+1,73%) a aussi annoncé la suspension de tout transit en mer Rouge.

A la cote londonienne, Shell avançait de 1,32%. a Paris, TotalEnergies gagnait 1,14% et à Milan, Eni prenait 1,12%.

L'auto allemande dérape

A Francfort, Volkswagen (-0,95%), Mercedes (-0,96%) et BMW (-1,40%) reculent après que le gouvernement allemand a décidé de mettre brusquement fin aux aides à l'achat de voitures électriques, pour cause de contrainte budgétaire.

L'hydrogène en vert

Thyssenkrupp Nucera (+1,59 à Francfort), spécialisée dans la production d'installations d'hydrogène vert a vu ses ventes et son résultat d'exploitation fortement progresser lors de l'exercice décalé 2022-2023, mais s'attend pour celui en cours à une perte opérationnelle de l'ordre de 50 millions d'euros en raison d'importantes charges de démarrage nécessaires pour développer son activité.

Iliad propose une fusion à Vodafone

Le groupe britannique de téléphonie Vodafone s'envolait de plus de 6% à Londres, après la proposition du français Iliad de fusionner leurs activités en Italie face à la forte concurrence sur ce marché.

afp/al