Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluaient en hausse jeudi, atteignant de nouveaux records, portées par la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a confirmé mercredi toujours prévoir trois baisses de taux cette année malgré une inflation encore élevée.

En Europe, dans les premiers échanges, la Bourse de Paris avançait de 0,54%, battant son record en séance (8229,25 points), tout comme Francfort (18'177,90 points), qui progressait de 0,79%. Londres bondissait de 1,11% tandis que Milan grappillait 0,09%.

Mercredi, après la clôture des marchés européens, la banque centrale américaine a annoncé laisser ses taux inchangés, dans la fourchette 5,25%-5,50% pour la cinquième fois de suite, et confirmé son intention de baisser ses taux directeurs trois fois cette année.

"Les investisseurs ont été soulagés" et "grâce à cela, le S&P 500, le Dow Jones et le Nasdaq ont fini sur de nouveaux records historiques" aux Etats-Unis, commente John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.

Le président de la Fed Jerome Powell a estimé lors d'une conférence de presse que l'inflation restait "encore élevée" (à 3,2% sur un, selon l'indice CPI) mais il a répété être persuadé qu'elle parviendrait "sur la durée" à l'objectif de 2% même si "la route peut être cahoteuse".

"Nous sommes fermement déterminés à ramener l'inflation à 2% au fil du temps. C'est notre objectif et nous atteindrons cet objectif. Les marchés croient que nous y parviendrons et nous devons le croire", a-t-il martelé.

"Jerome Powell s'est bien gardé de donner une orientation spécifique sur une baisse des taux en mai ou en juin mais il n'a pas non plus profité de l'occasion pour repousser cette possibilité", relève John Plassard.

"La probabilité d'une baisse des taux en juin a dépassé les 75% après la réunion, alors qu'elle était d'environ 60% lundi", souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

"Il reste six réunions [de la Fed, NDLR] d'ici la fin de l'année, les prochaines étant le 1er mai et le 12 juin", rappelle de son côté Bruno Cavalier, chef économiste d'Oddo BHF.

Les baisses de taux sont aussi favorables à l'or, qui ne génère pas de revenus car elles rendent les autres placements moins attractifs. Les annonces de la Fed ont propulsé le prix de l'or à un nouveau record historique à plus de 2200 dollars l'once jeudi.

Cette poussée a aussi été encouragée par la baisse du dollar, qui a abruptement fléchi après la décision de la Fed. Vers 08H10 GMT, le billet vert perdait 0,05% face à l'euro à 1,0927 dollar pour un euro.

En Asie, l'indice vedette de la Bourse de Tokyo, le Nikkei a bondi de 2,03%, finissant sur un nouveau record, porté par le repli du yen après la décision mardi de la Banque du Japon de mettre fin à sa politique de taux négatifs en place depuis 2016.

Le yen est tombé à 165,21 yens pour un euro, un plus bas depuis 2008.

La Bourse de Hong Kong a bondi de 1,88%.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts des Etats-Unis à 10 ans était à 4,26% vers 08H10 GMT, se détendant nettement par rapport à son niveau en début de semaine, à 4,32% en clôture lundi.

Des commandes pour Japan Airlines

Japan Airlines a annoncé jeudi avoir passé commande de 32 appareils de l'avionneur européen Airbus et 10 de l'américain Boeing, dans le cadre du renouvellement de sa flotte et de l'augmentation de ses capacités opérationnelles à l'international.

En Bourse, Airbus avançait de 0,95% à Paris.

Du côté du pétrole et du bitcoin

Les prix du pétrole étaient orientés en hausse vers 08H10 GMT: le baril de Brent prenait 0,57% à 86,44 dollars et celui de WTI américain 0,52% à 81,69 dollars.

Le bitcoin grappillait 0,47% à 67.394 dollars.

afp/ck