Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales montent prudemment mercredi avant la publication de l'inflation aux Etats-Unis pour mars, dernière estimation avant la réunion de la Réserve fédérale américaine début mai.

En Europe, les indices poursuivaient leur hausse, Paris allant toujours plus haut (+0,39%) pour battre ses records de la veille, tandis que Francfort gagnait 0,20%, Londres 0,58% et Milan 0,53% vers 11H00 GMT.

A Wall Street, les contrats à terme sur les principaux indices laissaient entrevoir une ouverture prudente, avec une hausse de 0,24% sur le Dow Jones et de 0,14% sur le S&P 500 et un Nasdaq inchangé.

En Asie, seules les valeurs technologiques chinoises ont accusé le coup, après l'annonce d'un futur encadrement des outils d'intelligence artificielle par Pékin, une douche froide pour les géants chinois de l'internet rêvant d'égaler le logiciel américain ChatGPT. La Bourse de Hong Kong a perdu 0,86%.

Sur le marché obligataire aussi, les taux des emprunts des Etats évoluaient peu.

"Les opérateurs restent remarquablement positifs malgré les inquiétudes liées à la récession, les craintes d'inflation et la perspective d'une baisse des bénéfices des entreprises pour la prochaine saison des résultats qui débute vendredi", observe Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

Le rapport sur l'inflation américaine et le compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed) "sont susceptibles de fournir aux investisseurs plus de clarté sur les prochaines mesures monétaires" de la Fed.

L'indice des prix à la consommation (CPI) pour mars qui sera publié à 12H30 GMT, est attendu légèrement supérieur à 5%, ce qui représenterait un ralentissement par rapport au 6% de février.

Mais les chiffres de l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix plus volatils des matières premières et de l'alimentation ne devraient que peu bouger d'un mois sur l'autre.

Depuis plus d'un an, la Réserve fédérale américaine tente de réduire l'inflation à coup de durcissement monétaire que les investisseurs espèrent voir approcher de son terme.

L'institution a ralenti la cadence en début d'année, un peu contrainte par les turbulences causées par sa politique sur des secteurs de l'économie, notamment les banques.

Mardi, le président l'antenne de la Fed de Chicago, Austan Goolsbee, a appelé à la prudence dans ses futurs relèvements de taux, les turbulences bancaires ajoutant à l'incertitude et pouvant conduire à un resserrement des conditions de crédit.

Les acteurs du marché sont plus de 70% à estimer que la Fed va relever son principal taux directeur de 0,25 point de pourcentage à l'issue de sa prochaine réunion début mai, pour l'amener juste au-dessus des 5%.

Volvo, moteur à Stockholm

A Stockholm vers 11H00 GMT, l'action Volvo flambait de 8,36% après l'annonce de résultats financiers préliminaires du premier trimestre nettement supérieurs aux attentes des analystes.

SAS reprise à bas coût

La compagnie aérienne scandinave SAS, en difficulté financière, se dirige vers un retrait de la cotation en Bourse avec le fonds américain Apollo visant une prise de participation majoritaire, rapporte mercredi le quotidien danois Berlingske. L'action SAS, déjà à un plus bas historique, chutait de plus de 30% à la Bourse de Stockholm mercredi matin, à une valeur infime de 0,24 couronne suédoise (2 centimes d'euro).

Du côté du pétrole et des devises

Le pétrole hésitait entre gains et pertes mercredi en attendant la publication hebdomadaire de l'état des stocks de brut et d'essence dans le pays.

Vers 11H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin grappillait 0,05% à 85,65 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, s'effritait de 0,07% à 81,48 dollars.

L'euro continuait de s'apprécier face au dollar, avec une hausse de 0,15% à 1,0929 dollar pour un euro.

Le bitcoin évoluait autour des 30'000 dollars (-0,56%).

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