Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers évoluent globalement dans le rouge lundi, face aux prises de bénéfices effectuées par les investisseurs après les forts gains des derniers mois et les récents records.

En Europe, l'attentisme a dominé avant la réunion de jeudi de la Banque centrale européenne (BCE). L'indice CAC 40 de Paris a progressé de 0,28%, tandis que le FTSE 100 de Londres a perdu 0,55%. La Bourse de Francfort a légèrement reculé de 0,11% et celle de Milan de 0,07%. A Zurich, le SMI a cédé 0,14%.

A New York, vers 16H55 GMT, le Nasdaq perdait 0,22% et le S&P 500 cédait 0,04%, après leurs records de vendredi. Le Dow Jones lâchait 0,21%.

Jeudi, la BCE devrait à nouveau maintenir ses taux d'intérêt à leur plus haut niveau historique, confirmant son attitude prudente tant qu'elle n'est pas en mesure de crier victoire sur l'inflation, mesurée à 2,6% sur un an en février dans la zone euro. Les investisseurs se sont résignés au maintien des taux, après avoir longtemps espéré que mars allait marquer le début d'un cycle de baisse.

En outre, le président de la banque centrale américaine (Fed) doit s'exprimer devant le Congrès des Etats-Unis à partir de mercredi.

L'une des incertitudes des marchés est de savoir si la Fed "va baisser ses taux au premier semestre ou attendre plus", a souligné Frédéric Rozier, gérant de portefeuille chez Mirabaud.

Vendredi, le chef économiste de la société d'investissement Apollo Global Management, Torsten Sløk, a même émis l'hypothèse d'une année sans aucune baisse. "Le marché n'est pas prêt à entendre ce discours", prévient Frédéric Rozier.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des emprunts des Etats européens étaient stables, tandis que celui de l'emprunt des Etats-Unis à dix ans montait légèrement à 4,22% contre 4,18% à la clôture de vendredi.

A Tokyo, l'indice vedette Nikkei 225 a terminé au-dessus de la barre des 40.000 points pour la première fois, porté ces derniers mois par la faiblesse persistante du yen, des redistributions plus importantes aux actionnaires et la quête d'une alternative aux marchés chinois.

Amende pour Apple ___

La Commission européenne a infligé lundi à Apple une amende de 1,84 milliard d'euros pour non-respect des règles de concurrence de l'UE sur le marché de la musique en ligne, une sanction inédite contre laquelle le géant américain a décidé de faire appel. Son action reculait de 2,67% à New York.

Frédéric Rozier observe des prises de bénéfices et un décrochage de certaines valeurs du groupe des "Sept Magnifiques", les sept géants qui portent le marché américain depuis environ un an. Il signale notamment un ralentissement pour Alphabet (-3,42%), Tesla (-6,08%) et Apple.

Abandon du rachat de Spirit Airlines par JetBlue ___

La compagnie aérienne américaine JetBlue gagnait 2,40% après avoir officiellement renoncé à acquérir sa concurrente et compatriote Spirit Airlines - qui chutait de 14,94% -, union qui aurait constitué le cinquième acteur du secteur aux Etats-Unis.

Henkel lessivé ___

Henkel (-1,96% à Francfort), fabricant de la lessive Le Chat, a indiqué lundi que son activité allait croître plus lentement cette année que par le passé. Son patron, Carsten Knobel, souhaite augmenter ses marges grâce à des restructurations et des économies.

Coupes dans le monde du pétrole ___

Les prix du pétrole reculent après l'annonce de Ryad et Moscou, piliers de l'Opep+, et d'autres membres de cette alliance d'une prolongation de leurs coupes de production ou d'exportation pour trois mois, une décision anticipée par le marché.

Le prix du baril de WTI américain cédait 0,90% à 79,25 dollars, vers 16H50 GMT, et celui du Brent de mer du Nord 0,51% à 83,12 dollars.

L'euro prenait 0,21% face au dollar, à 1,0860 dollar pour un euro.

Le bitcoin gagnait 5,87% à 66.547 dollars, se rapprochant encore un peu de son record de novembre 2021.

afp/rp