Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux évoluent en ordre dispersé jeudi, digérant les derniers chiffres de la croissance américaine avant la publication de l'indice d'inflation PCE vendredi aux Etats-Unis.

La Bourse de New York s'est réveillée du bon pied et continuait sa progression, peu après l'ouverture: vers 14H45 GMT, le Dow Jones grappillait 0,86%, l'indice Nasdaq grimpait de 0,99% et le S&P 500 suivait la même tendance (+0,85%).

Les indices boursiers européen ont parallèlement poursuivi leur léger recul. Vers 14H45 GMT, Paris perdait 0,28%, Londres 0,20%, Francfort 0,30% et Milan 0,40%. A Zurich, le SMI reculait de 0,07%.

Les investisseurs se sont tournés vers la publication de la troisième et dernière estimation du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis, qui a été révisé en baisse au troisième trimestre, croissant de 4,9% en rythme annualisé.

"La mise à jour reflète principalement une révision à la baisse des dépenses de consommation", principal moteur de l'économie américaine, a souligné le département du Commerce.

Et la croissance pourrait encore ralentir en 2024, du fait des mesures prises par la banque centrale américaine (Fed) pour juguler la forte inflation.

Les marchés restent focalisés sur les politiques monétaires des banques centrales.

Pour tenter de confirmer le scénario d'une baisse des taux d'intérêt en 2024, les opérateurs de marchés scruteront vendredi la publication aux Etats-Unis de l'indice d'inflation PCE pour novembre. Cet indice est le baromètre préféré de la Fed pour mesurer la hausse des prix.

L'indicateur pourrait "contenir les cartes de tarot cruciales susceptibles d'orienter la dynamique du marché jusqu'à la fin de l'année et au-delà", a commenté Stephen Innes, associé de SPI Asset Management.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des emprunts des Etats étaient stables vers 14H45 GMT. Le rendement des bons du Trésor des Etats-Unis à dix ans s'établissait à 3,84%, contre 3,85% mercredi.

Outre-Atlantique, le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), Luis de Guindos, a estimé jeudi dans une interview que lorsque "l'inflation convergera clairement et de manière stable vers (l')objectif de 2%" de la BCE, "la politique monétaire pourrait alors commencer à s'assouplir". "Mais il est encore trop tôt pour que cela arrive", a-t-il ajouté.

Micron optimiste ___

Le fabricant semi-conducteurs Micron suscite l'optimisme en prévoyant un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux estimations du marché, dans une publication mercredi, ce qui a fait bondir dans la foulée ses actions de 6,51% jeudi.

Hargreaves en berne ___

Hargreaves Services cédait 3,45% à Londres, après que le groupe de services aux secteurs industriel et foncier a révélé qu'il tablait sur une perte semestrielle pour sa coentreprise en Allemagne, à cause d'un ralentissement économique plus marqué qu'attendu et de prix des matières premières en baisse.

Julius Bär descend de son trône ___

L'agence de notation Moody's a révisé plusieurs de ses notes sur la banque suisse Julius Bär (-1,97% à Zurich) et abaissé la perspective à long terme négative en raison de problèmes de gouvernance, ravivés par le dépôt de bilan de l'empire immobilier Signa.

L'Angola plombe le pétrole ___

Le pétrole creusait ses pertes jeudi après l'annonce par l'Angola de son retrait de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), les cours étant déjà plombés par les anticipations de certains investisseurs qui craignent de voir la demande en or noir sapée l'an prochain par une récession économique.

Vers 14H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février chutait de 1,48%, à 78,52 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, perdait 1,49%, à 73,11 dollars.

Sur le marché des changes, l'euro prenait 0,47% face au billet vert, à 1,0993 dollar pour un euro.

La livre turque restait plutôt stable à 29,16 livres pour un dollar, après la décision de la banque centrale turque de relever son taux directeur pour le septième mois consécutif, à 42,5%, conformément aux attentes des marchés.

Le bitcoin montait de 0,65%, à 43.734 dollars.

afp/rp