Paris (awp/afp) - Les prévisions de croissance de la demande de pétrole établies par l'Opep sont stables, tant pour 2022 que 2023, selon le dernier rapport publié mardi par l'Opep, qui table toujours sur une croissance robuste et également stable.

"La croissance de la demande mondiale de pétrole en 2022 reste inchangée par rapport à l'évaluation du mois précédent", à 3,1 millions de barils par jour (mb/j), pour une demande totale estimée à 100,03 mb/j, a indiqué l'organisation des pays producteurs dans son rapport mensuel de septembre.

Cette projection prend en compte "une croissance supplémentaire de la demande" en raison d'une tendance récente à utiliser plus de combustible pour produire de l'énergie, a expliqué l'Opep.

La demande dans les pays de l'OCDE devrait progresser de 1,6 mb/j en 2022, une progression voisine de celle prévue pour les pays hors de l'OCDE, estimée à 1,5 mb/j.

Pour 2023, la prévision de croissance de la demande de pétrole est également inchangée par rapport à celle du mois dernier, à 2,7 mb/j, tirée par les pays hors de l'OCDE, dont la demande devrait croître de 2,1 mb/j. La demande totale est estimée à 102,73 mb/j, au-dessus des niveaux pré-pandémie.

"La demande de pétrole en 2023 devrait être soutenue par une performance économique toujours solide dans les principaux pays consommateurs, et par des améliorations potentielles quant aux restrictions liées au Covid-19, et des incertitudes géopolitiques réduites", alors que la guerre se poursuit en Ukraine, a estimé le cartel dans son rapport.

L'organisation estime ainsi que la croissance économique mondiale "devrait demeurer robuste, à 3,1% en 2022", dans un point sur la conjoncture.

L'Opep souligne notamment que les dépenses des consommateurs en valeur ces derniers mois, ont été meilleures qu'attendu.

Le sentiment d'affaiblissement de l'économie "semble avoir été compensé jusqu'à présent par une combinaison des mesures de protection sociale dans les économies avancées, des traitements et salaires en hausse, et un accroissement de la consommation financée par la dette aux Etats-Unis, ainsi que des consommateurs qui ont puisé dans leurs économies", selon le rapport, qui a souligné le "rebond" du tourisme mondial.

Autre facteur surveillé par l'Opep, la forte hausse du dollar, qui a renchéri au premier semestre 2022 les coûts d'importation des pays dont l'économie n'est pas libellée dans cette monnaie, dont des pays majeurs comme le Japon et l'Inde.

"Cependant, l'attente d'une hausse moins accentuée du dollar au second semestre pourrait soulager à court terme les économies touchées" par ce renchérissement du billet vert, selon l'Opep.

Selon des sources indirectes citées mardi par le cartel, les pays de l'Opep ont augmenté en août leur production de 618'000 barils, pour atteindre un total de 29,65 mb/j.

La Libye a assuré l'essentiel de cette hausse, suivie par l'Arabie saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis.

afp/jh