Production minière d’uranium métal en 2010 :
53.663 tonnes. Dont Kazakhstan : 33%, Canada : 18%, Australie : 11%, Namibie : 8%, Niger : 8%, Russie : 7%, Ouzbékistan : 4%, Etats-Unis : 3%.
Demande totale d’uranium métal en 2010 :
environ 68.500 tonnes.
Besoins en uranium du parc nucléaire mondial en 2011 :
62.552 tonnes.
Principaux producteurs d’énergie nucléaire en 2010 :
États-Unis : 31%, France : 15%, Japon : 11%, Russie : 6%, Corée du Sud : 6%.
Réserves exploitables connues en 2009 :
5,4 millions de tonnes. Dont Australie : 31%, Kazakhstan : 12%, Canada : 9%, Russie : 9%, Afrique du Sud : 5%, Namibie : 5%.

Cotation : Nymex en USD/livre
Sources :World Nuclear Association, BP Statistical Review juin 2011.

La production minière d’uranium, matière première de l’industrie nucléaire, est en forte hausse ces dernières années, grâce au kazakhstan.

L’offre
La production minière d’uranium est, depuis la fin des années 1980, nettement inférieure aux besoins de l’industrie nucléaire. Une partie des besoins provient donc de l’offre dite secondaire, c’est-à-dire issue des stocks civils ou militaires, du recyclage, ou encore du réenrichissement d’uranium appauvri. La part de la production minière dans l’offre mondiale progresse toutefois ces dernières années : 78% en 2010 contre 68% deux ans plus tôt. L’essor fulgurant de l’extraction kazakhe, multipliée par quatre entre 2005 et 2010, entraîne à la hausse la production mondiale (+30% sur la même période). Le Kazakhstan est ainsi devenu en 2009 le premier producteur mondial, devant le Canada, et atteignait un tiers de l’offre minière mondiale en 2010. Huit pays extraient à eux seuls 93% de l’uranium.

La demande
L’industrie nucléaire est de très loin le premier débouché de l’uranium. Les autres usages, industriels et médicaux, sont beaucoup plus marginaux. En 2010, les plus de 440 réacteurs nucléaires mondiaux ont produit 800 TWh d’électricité, dont 57% aux Etats-Unis, en France et au Japon. En moyenne, le nucléaire assure 14% environ de la production électrique mondiale, avec des taux extrêmement contrastés en fonction des choix politiques des Etats. Les réacteurs sont répartis sur une trentaine de pays, et la France, avec plus des trois quarts de sa production électrique issue du nucléaire, est de loin la plus dépendante de cette industrie.

L’évolution
En 2007, une crainte de pénurie avait mené les cours à un record historique de 138 dollars la livre à New York, avant de retomber. Après un nouveau pic à 73 dollars en février 2011, ils ont commencé à chuter dès les jours suivant la catastrophe nucléaire de Fukushima et sont restés baissiers toutes l’année, pour s’établir à 52 dollars fin décembre. L’accident japonais a en effet relancé les polémiques sur la sûreté du nucléaire. Certains projets de nouveaux réacteurs (62 sont actuellement en construction dans le monde, dont 26 en Chine) pourraient être compromis et les débats sur la sortie du nucléaire ont repris de la vigueur dans plusieurs pays.