Production mondiale (saison 2010-2011) :
19,86 millions de tonnes. Dont UE : 37%, Russie : 16%, Canada : 12%, Australie : 8%.
Consommation mondiale (saison 2010-2011) :
21,41 millions de tonnes. Dont UE : 37%, Russie : 16%, Etats-Unis : 13%, Canada : 7%.
Exportations mondiales 2010-2011 :
1,9 million de tonnes. Dont Canada : 76%.
Importations mondiales 2010-2011 :
1,9 million de tonnes. Dont Etats-Unis : 74%.
Stocks de fin de campagne 2010-2011 :
2,96 millions de tonnes.
Cotation :
Chicago Board of Trade (CBOT), en US cents/boisseau.


Le Canada est à l’origine de l’essentiel des exportations d’avoine.

L’offre
La production mondiale d’avoine s’est relativement stabilisée depuis 2000, aux alentours de 25 Mt, après une chute continue depuis le début des années 1970, où elle s’établissait à plus de 50 Mt par an. Le premier producteur est l’Union européenne, à l’origine chaque année de l’ordre d’un tiers de la production mondiale, suivie de la Russie et du Canada. Mais les deux premiers consomment l’essentiel de leur production. En termes de commerce international, qui concerne environ 10% des récoltes mondiales, c’est donc le Canada qui est de très loin le premier exportateur, essentiellement à destination des Etats-Unis. Les productions européennes, russes et canadiennes ont accusé une baisse sensible en 2009-2010 et en 2010-2011, où la production mondiale a fini sous les 20 millions de tonnes.

La demande
L’avoine est principalement destinée à l’alimentation animale (chevaux de performance, ruminants, poulets…), à la fois en grain et comme fourrage. Son usage pour l’alimentation humaine a tendance à progresser, du fait notamment de supposés bienfaits pour la santé, mais elle reste relativement marginale. L’avoine a aussi quelques débouchés industriels, par exemple dans les cosmétiques. Les États-Unis concentrent près des trois quarts des importations mondiales, essentiellement en provenance du Canada. Une partie de ces achats est ensuite réexpédiée en Amérique latine après avoir été transformée en gruau.

L’évolution
Le marché mondial de l’avoine est en déficit depuis deux ans, ce qui a conduit à des stocks particulièrement bas en fin de saison 2010-2011, à 2,96 millions de tonnes. Les cours sur le CBoT étaient donc logiquement élevés au cours des 9 premiers mois de 2011, fluctuant entre 300 et 420 US cents le boisseau. Des niveaux très proches des prix atteints au premier semestre 2008, période de crise alimentaire majeure. Pour la campagne 2011-2012, les dernières prévisions de l’USDA vont dans le sens d’une reprise de la production, susceptible de rééquilibrer le marché. Enfin, outre ses propres fondamentaux, le marché de l’avoine est aussi lié à ceux d’autres céréales partiellement substituables dans l’alimentation animale.