Tokyo (awp/afp) - Le géant japonais de l'électronique grand public Sony a annoncé mardi une offre publique d'achat (OPA) de près de 400 milliards de yens (3,6 milliards de francs suisses) pour prendre le contrôle total de sa filiale de services financiers Sony Financial Holdings.

Sony va proposer un prix de 2600 yens par action pour racheter les 35% du capital de Sony Financial qu'il ne détient pas encore, selon un communiqué boursier, soit une prime d'environ 26% par rapport au cours de clôture de lundi de cette filiale, cotée jusqu'à présent à la Bourse de Tokyo.

L'information avait été éventée plus tôt dans la journée par le quotidien économique Nikkei, ce qui a fait décoller mardi de près de 17% le titre de Sony Financial Holdings (SFH).

L'objectif est d'"intégrer pleinement SFH aux stratégies des autres activités (du groupe, NDLR) et d'améliorer les synergies", a expliqué Sony.

"Les services financiers sont une activité stratégique, avec un potentiel de croissance sur le long terme", a plaidé le PDG de Sony, Kenichiro Yoshida, lors d'une conférence de presse en ligne.

Par ailleurs cette activité de Sony est concentrée au Japon, un marché stable, ce qui devrait permettre au groupe de réduire son exposition à des chocs externes, a aussi souligné M. Yoshida.

Cette opération s'inscrit dans le cadre d'une réorganisation de la structure interne du groupe, avec notamment la création d'une nouvelle société mère, Sony Group Corporation, à compter du 1er avril 2021.

Cette réorganisation est censée permettre à Sony de "tirer davantage parti" de la diversité de son portefeuille, selon un communiqué.

Le groupe est présent à la fois dans l'électronique grand public, les capteurs d'image, l'industrie du divertissement (jeux vidéo, cinéma et télévision, musique) ou encore les services financiers.

Sony a vu son bénéfice net fondre de 36% sur son exercice écoulé 2019/20, l'impact de la pandémie ayant encore amplifié un effet de comparaison défavorable sur un an.

Le groupe prévoit pour l'instant une chute d'au moins 30% de son bénéfice opérationnel en 2020/21, sur la base d'un retour à la normale de l'économie mondiale vers la fin 2020.

afp/al