Les marchés passent en 'full risk on', pour la 2ème fois en une semaine: après les +5,2% du 18 mai, le CAC40 engrange +3,5% en 48H et Wall Street qui avait gagné +3,5% la semaine précédente attaque celle-ci sur les chapeaux de roue : le Dow Jones gagne encore +2,7% à 25.100 (+6% en 6 séances) et le S&P500 (+1,9% soit +5,2% en 6 séances) s'installe au-dessus des 3.000Pts.

Les marchés obligataires en font les frais avec de franches corrections et une tension des rendement de +4Pts sur nos OAT (+0,008%) et de +6Pts sur les Bunds à -0,428% (le 'spread' se contracte à +42Pts).

Si les 'bonos' espagnols ne bougent pas (à 0,69%) malgré un net regain d'optimisme concernant le soutien de la BCE aux pays du Sud, c'est l'Italie qui en profite: les BTP 2030 effacent -4,5Pts à 1,543%.

Outre-Manche, les Gilts se dégradent symétriquement de +4Pts... là aussi, les gains boursiers attestent d'un appétit pour le risque grandissant.

Les T-Bonds américains sont impactés par la hausse de Wall Street: ils se dégradent de +4,5Pts vers 0,704%.

Les analystes ne parlent que des signaux de reprise d'activité aux Etats Unis, comme si la crise était déjà résolu, tous les indicateurs s'améliorent, à l'image de l'indice de confiance des consommateurs américains, calculé par le Conference Board qui remonte à 86,6 contre 85,7 en avril (cette hausse est pourtant inférieure aux attentes des économistes qui l'anticipaient vers 88).

Le sous-indice de la situation présente selon les consommateurs recule de 73 vers 71,1 mais l'indice des 'attentes' s'affiche à 96,9, contre 94,3 le mois précédent.

Le Département du Commerce fait état ce mardi de 623.000 ventes de logements neufs en rythme annualisé aux États-Unis au titre du mois d'avril, soit une légère hausse, de +0,6% par rapport au mois précédent. mais c'est incomparablement plus élevé (+20%) que les 490.000 ventes attendues: un tel écart statistique est rarissime, voir historique.


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