Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note négative vendredi. Le SMI, qui avait plongé dans la première heure de transactions, a par la suite remonté la pente jusqu'à se retrouver à nouveau dans le vert en début d'après-midi au-dessus des 9900 points. Il a ensuite reperdu son élan pour finir à nouveau sous ce niveau, tout près de son plus bas du jour.

A New York, Wall Street perdait du terrain en matinée. Les investisseurs se montraient prudents avant une conférence de presse du président Donald Trump sur la Chine et après de nouveaux indicateurs reflétant l'impact sévère de la crise du coronavirus sur l'économie.

Sans donner de détail, le locataire de la Maison Blanche a annoncé jeudi qu'il annoncerait vendredi "ce que nous allons faire vis-à-vis de la Chine". "Il n'y a pas beaucoup de conviction de la part des investisseurs car ils ne savent pas ce que le président va dire", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.

Les indicateurs du jour continuaient pour leur part à montrer les effets des restrictions imposées pour enrayer la propagation de la pandémie sur l'économie, avec notamment une chute des dépenses des ménages de 13,6% en avril. La confiance des consommateurs compilée par l'Uni Michigan est en revanche repartie en légère hausse.

En Suisse, le baromètre conjoncturel du Centre de recherches KOF est tombé en mai à un plus bas historique en raison de l'impact du coronavirus sur les différents secteurs d'activités.

Le SMI a terminé en recul de 0,95% à 9831,49 points, avec un plus bas à 9823,73 points et un plus haut à 9944,53 points. Le SLI a perdu 1,00% à 1460,77 points et le SPI 0,68% à 12'246,05 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 23 ont reculé et sept avancé.

Logitech (+2,4%) a fini sur la plus haute marche du podium, devant Sonova (+2,2%) et Swisscom (+1,4%).

L'action du fabricant de périphériques informatiques a poursuivi sur sa lancée de la veille, surfant toujours sur la double annonce de la veille d'un relèvement de dividende et d'un programme de rachat d'actions.

Dans le camp des poids lourds, Nestlé (+1,0%) s'est maintenu dans le vert, alors que Novartis (-0,4%) et Roche (-2,5%) ont reculé.

Les deux géants pharmaceutiques profitent du congrès d'oncologie Asco pour présenter des données d'études sur divers candidats ou médicaments. Novartis a obtenu du Comité européen des produits médicinaux à usage humain (CHMP) une recommandation d'homologation pour le Piqray, pour le traitement d'une forme particulière de cancer du sein.

Ce même CHMP a recommandé l'homologation du traitement oncologique personnalisé entrectinib de Roche, qui sera distribué sous l'appellation Rozlytrek.

Côté perdants, AMS (-4,8%) a terminé lanterne rouge derrière Credit Suisse (-4,0%) et Swiss Re (-3,1%).

La banque aux deux voiles a saisi le Tribunal fédéral pour contester une décision de la Finma dans l'affaire Iqbal Khan. UBS et Julius Bär (chacune -1,9%) ont aussi perdu du terrain.

Clariant (-2,0%) a vu son objectif de cours réduit par Société Générale, qui a confirmé "buy". L'Ebitda du 1er trimestre a déçu les attentes, a notamment commenté l'analyste.

JPMorgan a abaissé la recommandation de Temenos (-0,2%) à "neutral" de "overweight" et confirmé l'objectif de cours. La crise de Covid-19 et la récession devraient donner du fil à retordre au développeur genevois, en particulier dans la vente de licences de logiciels. A moyen terme, l'entreprise devrait pouvoir continuer à profiter de débouchés structurellement solides ainsi que de la numérisation.

Sur le marché élargi, Dottikon ES (+5,4%) a enregistré des résultats annuels en hausse mais renonce à distribuer un dividende. Pour l'année en cours, une progression des recettes et de la rentabilité est également attendue. En téléconférence de presse, le patron du groupe a affirmé que la crise du coronavirus a eu un effet légèrement positif pour l'entreprise.

Le laboratoire bâlois Santhera (-4,6%) a obtenu de l'Agence européenne des médicaments un délai pour une analyse intermédiaire du Puldysa contre la myopathie de Duchenne.

Rieter (-4,4%) a annoncé jeudi soir s'attendre à boucler le premier semestre dans le rouge et indiqué qu'il allait recourir au chômage partiel en Suisse et en Allemagne. Au lendemain de cette annonce, UBS a placé la recommandation "sell" et l'objectif de cours sous revue. L'analyste n'a pas été surpris, car l'industrie textile a toujours été très vulnérable aux crises économiques mondiales.

Cassiopea (-1,4%) va procéder en juin à une augmentation de capital de 23,25 millions d'euros. Le laboratoire dermatologique italien compte émettre 750'000 actions au prix unitaire de 31 euros et d'une valeur nominale de 1 euro par titre.

rp/al