Europe

La météo se gâte sur les bourses européennes. Après avoir progressé de 3% dans l’ensemble la semaine dernière, les indices du Vieux Continent butent sur une résistance majeure. C’est le cas notamment de l’Euro Stoxx 50 qui affiche une résistance à 3280 points.

Le sentiment des investisseurs n’est en effet pas des plus optimistes, craignant une résurgence du nombre de cas d'infections de Covid-19 en particulier aux Etats-Unis. 

Si l’on prend la variation à 5J, tous les indices européens sont dans le rouge. Seule exception, le SAX ou la Bourse de Bratislava, capitale de la Slovaquie qui progresse de 0,94%. C’est sans doute en raison d’une très faible liquidité de l’indice qui se compose de seulement sept sociétés...

En tête des “moins pires variations sur les 5 derniers jours”, on retrouve l’OMX Copenhagen 20, indice fortement exposé à la santé, secteur défensif par excellence avec une progression quasi flat. 

Globalement, on remarque que les indices Nordiques résistent légèrement mieux à la baisse cette semaine. L’OMX Nordic 40 recul en effet de 1,20%. Alors que le Finland OMXH 25 baisse de 1,56% et l’Amsterdam Exchange Index de 1,62%, le CAC 40 est en repli de 2,49%, le BEL 20 de 4,76% et le DAX de 2,33%.

Pour aller plus loin sur l’Allemagne, le TechDax fait pâle figure parmi les indices européens, en net recul de 9,32% depuis l’annonce du scandale financier de Wirecard, qui s’est déclaré insolvable ce matin

L’OMX Copenhagen 20, champion Nordique

Copenhague fait belle figure parmi les bourses européennes, en affichant une progression supérieure à 3% depuis lundi dernier. La bourse danoise a ainsi pu clôturer mardi sur un nouveau plus haut historique à 1 279.83 points. 

Pour enfoncer le clou, la Børsen n'hésite pas à semer ses confrères européens et à prendre le lead. L’indice OMXC20 semble en effet peu impacté par la pandémie de Covid-19 et performe de 12,68% depuis le 1er janvier, au coude à coude avec son homologue américain, le NASDAQ 100 qui progresse de 16,91% sur la même période. 

L’indice OMXC20 est exposé à près de 58% à la santé et à la pharmacie, secteurs défensifs qui ont suscité l’attrait des investisseurs avec la crise sanitaire. La santé représente à elle seule une hausse de 21% sur 2020 et Ambu, le spécialiste des fournitures médicales est en tête de l’indice avec une progression de 93% depuis le 1er janvier.

L'ICEX en éruption

La réouverture du tourisme en Islande semble avoir réveillé les acheteurs cette semaine. Alors que quelques touristes viennent de fouler à nouveau l’île, l’indice local progresse d’un peu plus de 7.5% depuis mercredi dernier, lui permettant de rejoindre ses niveaux d’avant la crise sanitaire. Le tourisme est en effet une source importante de revenus pour le petit pays nordique, dont plus de 60% du PIB provient de l’industrie des services.

Le trafic aérien pourrait néanmoins se retrouver perturbé par un événement climatique. L’Office Météorologique d’Islande (OMI) a souligné la semaine dernière que certains éléments géologiques plaident en faveur d’une possible éruption du volcan Grímsvötn. Il y a près de 10 ans, son éveil avait ainsi provoqué l’annulation d’un millier de vols.

D’un point de vue technique, l’indice évolue à proximité d’une résistance située à 790, après avoir réalisé un beau rebond sur sa moyenne mobile à 100 périodes. Le franchissement de ce niveau permettrait ainsi à l’ICEX de poursuivre la tendance qui s’était arrêtée fin février avec le début de l’épidémie.


USA

Les marchés américains ont fait du surplace ces derniers jours. Partagés entre une reprise de l’activité et des statistiques du chômage décevantes, acheteurs et vendeurs s’affrontaient, laissant le S&P 500 échouer sur la zone des 3130 et le Dow Jones autour des 26 300. La “Tech” de son côté a fait preuve de plus d’entrain, laissant le Nasdaq battre un nouveau record mardi. Mercredi en revanche, l’accélération de l’épidémie a compromis les ambitions américaines de déconfinement, redonnant la main aux vendeurs sur l’ensemble de ces indices. Les résultats du stress test de la FED, prévus ce soir à la clôture, pourraient jouer sur le secteur bancaire au cours des prochaines séances.

Cataclysme au pays de la téquila

Le Sud du Mexique a été touché en début de semaine par un tremblement de terre d’une magnitude de 7,4 dont les secousses ont été ressenties jusqu’à Mexico, la capitale. Le bilan ferait état d’un mort à ce jour. Une alerte au tsunami a également été lancée pour les pays d’Amérique Centrale. 

L’histoire se répète puisque le Mexique avait été frappé par plusieurs ouragans à l’été 2017, puis par un séisme meurtrier en septembre (355 décès). A la suite de ces catastrophes naturelles, la Bolsa Mexicana de Valores (BMV) avait corrigé d’environ 8,30% comme en témoigne le graphique ci-après : 

Le réassureur Swiss Re avait alors estimé à 95 Mrds $ (84.3 Mrds €) les pertes assurées pour les ouragans Harvey, Irma et Maria ainsi que pour le tremblement de terre. 

Il n’est pas impossible que l’histoire se répète aussi pour la BMV. Si la Bolsa Mexicana de Valores devait à nouveau corriger de 8,30% suite au récent tremblement de terre, les cours pourraient revenir à 35 500 points. 

Les cours pourraient alors dessiner une figure chartiste en tête et épaules qui, si elle est validée, ferait retourner les aficionados de la BMV sur les plus bas de mars à 33 000 points.


Asie

En Asie, la crainte d’une seconde vague se fait également ressentir sur les indices. Au Japon, où le soleil économique n’est toujours pas levant, le Nikkei est venu caresser la zone des 22 700, avant de retomber à 22 260 lors de la dernière séance. À Hong Kong, le rebond qui avait débuté le 15 semble s'essouffler. Après avoir à nouveau tenté de franchir le cap des 25 000, le Hang Seng est retourné s’échouer à 24 781. 

Le Sensex à l'assaut des résistances

À mesure que la volatilité se tasse, les investisseurs semblent retrouver goût aux marchés émergents. Et dans ce contexte, l'Inde fait figure de place forte. En dépit de l'accélération du nombre de contaminations sur les cinq derniers jours, le SENSEX progresse d'un peu plus de 4% depuis jeudi dernier et ne compte que deux valeurs baissières. Les affrontements avec la Chine qui se sont produits en début de semaine dernière ne semblent donc pas effrayer les investisseurs, qui y voient plutôt un rapprochement avec les États-Unis. Par ailleurs, un article de BNN Bloomberg a récemment mis en lumière l'attrait grandissant des particuliers pour le marché indien.

Au sein de l'indice, c'est l'industrie financière qui a mené la cadence, avec en tête de liste Bajaj Finance, qui a progressé de 26.27% au cours de 5 derniers jours. Axis Bank, Kotak Mahindra Bank, State Bank of India et ICICI Bank, ont également réalisé des performances à deux chiffres.

Sur le plan technique, on remarquera que l'indice est venu combler le gap ouvert le 12 décembre, avant de revenir tester son nouveau support.