Ces objectifs, fixés pour la période 2015-2020, tiennent compte d'une conjoncture mondiale mitigée et sont de ce fait moins ambitieux que ceux qui avaient été définis pour 2010-2015.

Les intervenants de marché ont néanmoins surtout retenu l'annonce des rachats d'actions et, vers 09h10 GMT, le titre ABB avançait de 1,40% à 21,76 francs suisses, affichant la deuxième plus forte hausse de l'indice Stoxx 50.

Ulrich Spiesshofer, directeur général de la société, détaille sa feuille de route à Londres tout juste un an après avoir remplacé Joe Hogan à la tête de l'entreprise.

"Il s'agit d'un important gage de confiance dans le potentiel de croissance d'ABB", déclare-t-il, selon le texte de son intervention.

Ancien consultant en management, Ulrich Spiesshofer a passé les 12 derniers mois à examiner les différentes unités d'ABB et à vendre certains actifs jugés non-stratégiques, comme par exemple, fin juin, la cession pour 600 millions de dollars de Meyer Steel Structures.

Ulrich Spiesshofer précise qu'ABB veut faire partager à ses actionnaires les fruits de cette rationalisation du groupe via le programme de rachats de titres.

Pour la période 2015-2020, ABB dit attendre une croissance de son chiffre d'affaires à périmètre constant de 4% à 7% par an. Sur la période, ABB vise une marge opérationnelle comprise dans un corridor de 11% à 16%.

Ces nouveaux objectifs remplacent, pour le chiffre d'affaires, une fourchette de croissance allant de 5,5% à 8,5% pour la période 2011-2015 et, pour la marge brute, un objectif de 13% à 19%.

ABB a également dit qu'il prendrait des mesures destinées à renforcer la coopération entre ses cinq divisions et qu'il allait réorganiser ses structures régionales pour mettre sur l'accent sur trois grandes zones : Asie, Europe et Afrique-Moyen-Orient.

En même temps que sa présentation stratégique, ABB a également annoncé deux contrats, l'un de 800 millions de dollars décroché auprès de Scottish Hydro Electric Transmission portant sur une connexion d'électricité sous-marine en Ecosse.

L'autre, d'une valeur de 103 millions, a été attribué au groupe par le brésilien Vale et concerne des systèmes d'électricité et d'automation pour une mine de minerai de fer dans le nord du Brésil.

(Caroline Copley, Benoit Van Overstraeten pour le service français)