Genève (awp/ats) - Le personnel d'ABB Sécheron à Genève veut des garanties face aux rumeurs de délocalisation de la production. Il a lancé mardi un débrayage ponctuel pour protester contre le manque de communication de la direction du groupe zurichois d'électrotechnique.

Ce mouvement a été organisé deux jours après l'annonce de la démission de leur chef Jean-Luc Favre. Il constitue une première action, a dit à l'ats le secrétaire syndical d'Unia Alessandro Pelizzari. Les employés veulent "accélérer" le dialogue avec la direction qui ne leur a donné aucune indication pour le moment, ajoute-t-il.

Ils ont lancé récemment un comité d'action doté d'une vingtaine de salariés. Depuis deux ans, des lignes de production sont délocalisées. Au total, 20% des postes ont été supprimés et plus de 60 personnes licenciées, alors que l'entreprise est bénéficiaire depuis 15 ans.

Ces dernières semaines, les rumeurs de clients, de sous-traitants ou à l'interne concernant la délocalisation en Pologne de 130 à environ 180 postes se sont intensifiées. Une réunion qui a lieu tous les six mois avec la direction d'ABB Sécheron a par ailleurs été récemment reportée et doit être organisée prochainement. Actuellement, 330 collaborateurs sont employés sur le site.

Le personnel demande à la direction de s'expliquer sur ces rumeurs et de présenter un plan pour préserver l'activité à Genève. Et il appelle aussi les autorités politiques genevoises à le soutenir.

Selon des sources concordantes, le Département de la sécurité et de l'économie (DSE) a officiellement pris contact avec la direction générale d'ABB. Il devrait exiger une rencontre avec le patron du groupe Ulrich Spiesshofer.

ats/al