La séance s'annonce relativement calme et faible en volumes d'échanges avec la pause estivale, l'absence d'indicateurs économiques majeurs et la clôture des marchés dans plusieurs pays d'Asie, dont le Japon.

À Paris, l'indice CAC 40 progresse de 0,28% à 5.343 points vers 8h20 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,27% et à Londres, le FTSE prend 0,34%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,35%, le FTSEurofirst 300 de 0,69% et le Stoxx 600 de 0,31%.

Les Bourses européennes emboîtent le pas aux places chinoises grâce au maintien par la Banque populaire de Chine du taux pivot journalier du yuan au-dessus de 7 pour un dollar.

"Bien que le yuan devrait encore s'affaiblir, il semble que tant que la baisse se fera progressivement, les marchés seront à l'aise avec cela," déclare Michael Hewson, de CMC Markets, ajoutant que, malgré ce signal positif, les investisseurs restent sur leur garde face à de multiples risques.

Les indices européens avaient terminé la semaine en baisse vendredi, pénalisés par la crise politique en Italie - où le chef de la Ligue, Matteo Salvini, a proclamé la fin de la coalition formée avec le Mouvement 5 Etoiles -, par l'annonce d'une contraction surprise de la croissance britannique au deuxième trimestre et par des craintes renouvelées sur le commerce.

Donald Trump a déclaré vendredi qu'il n'était pas prêt à conclure un accord commercial avec la Chine, même si les discussions se poursuivent entre Washington et Pékin.

Goldman Sachs a abaissé dimanche ses prévisions de croissance pour le quatrième trimestre aux États-Unis, avertissant que le risque que les tensions commerciales conduisent à une récession augmentait et qu'un accord commercial avec la Chine paraissait peu probable avant l'élection présidentielle de 2020.

VALEURS

Parmi les plus fortes hausses du CAC 40 à Paris, Capgemini prend 0,96% après l'annonce du soutien unanime du conseil d'administration d'Altran pour le rapprochement avec le spécialiste du conseil et services informatiques.

Du côté du SBF 120, le gestionnaire d'actifs Amundi (+1,70%) bénéficie d'un relèvement de conseil de Goldman Sachs à l'achat.

AMS chute de 9,92% à Zurich, en queue de peloton du Stoxx 600, après avoir dit être prêt à débourser 38,5 euros par action pour acquérir Osram, soit 10% de plus que ce que proposent les fonds Bain Capital et Carlyle. Le titre du spécialiste allemand de l'éclairage bondit de 9,38% à Francfort.

ABB gagne 4,05% après avoir annoncé l'arrivée de Björn Rosengren, actuel directeur général de Sandvik, à la tête du groupe suisse.

EN ASIE

En Chine, le CSI 300 des grandes capitalisations a pris 1,80%, à un plus haut d'une semaine, aidé notamment par la décision de la Banque populaire de Chine de fixer le taux pivot du yuan à 7,0211 pour un dollar, un niveau en baisse par rapport à vendredi mais toujours supérieur aux attentes du marché.

"La dévaluation n'est pas très importante et les traders se font à l'idée qu'un fixing au-dessus des 7 dollars soit la nouvelle norme", commente David Madden, de CMC Markets également.

Autre facteur expliquant le rebond des marchés chinois, l'assouplissement par la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières de conditions de financement pour soutenir les marchés.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en repli vendredi mais bien au-dessus de ses plus bas du jour, une chasse aux bonnes affaires en fin de séance ayant permis de limiter le repli provoqué par de nouvelles déclarations de Donald Trump sur le commerce.

L'indice Dow Jones a perdu 0,34% et le S&P-500 a cédé 0,66%. Le Nasdaq Composite a reculé de 1%.

Sans surprise, le secteur le plus affecté par le regain d'inquiétude lié au commerce USA-Chine a été celui des hautes technologies, dont l'indice S&P a cédé 1,25%.

TAUX

Le rendement des obligations italiennes à 10 ans abandonne huit points de base à 1,745%, s'éloignant du pic de cinq semaines touché vendredi à 1,829%, après la confirmation vendredi par l'agence Fitch de sa note souveraine à BBB avec une perspective négative.

La baisse des rendements italiens s'explique également par la résistance qui s'organise dans le camp de l'opposition qui fera tout pour empêcher la Ligue de Matteo Salvini de gouverner seule.

Hormis l'Italie, la plupart des rendements obligataires en zone euro varie peu: le rendement du 10 ans allemand est inchangé à -0,585%.

Le 10 ans américain recule autour de 1,705%. Il avait reflué vendredi sous 1,70%, les tensions commerciales, la crise italienne et le PIB britannique ayant provoqué un afflux vers les actifs refuge, au premier rang desquels les emprunts souverains.

CHANGES

Le dollar est stable face à un panier de devises internationales, dont l'euro, qui est également inchangé autour de 1,1208 dollar.

Face au yen, le billet vert cède 0,29%, en raison des incertitudes qui planent sur le commerce.

PÉTROLE

Les craintes concernant le ralentissement économique mondial et la guerre commerciale sino-américaine pèsent sur les cours pétroliers.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule de 1% sous 54 dollars le baril et le Brent cède 0,6% à 58,20 dollars.

(Édité par Véronique Tison)

par Laetitia Volga