Madrid (awp/afp) - Le concessionnaire autoroutier italien Atlantia a consenti jeudi à demander une autorisation au gouvernement espagnol afin de pouvoir acheter la société Abertis, qui contrôle la majorité des concessionnaires d'autoroutes à péages en Espagne.

Cette demande d'autorisation a été exigée par le gouvernement espagnol auprès de tous les acquéreurs potentiels d'Abertis, même si l'autorité espagnole des marchés financiers (CNMV) avait déjà autorisé l'OPA lancée mi-mai par Atlantia -dont le premier actionnaire est la famille Benetton- sur 100% d'Abertis.

Le groupe espagnol ACS, qui a présenté une contre-OPA a lui aussi sollicité l'autorisation du gouvernement espagnol.

"Devant l'importance évidente que les ministères accordent à la présentation d'une demande d'autorisation gouvernementale de la part de ceux qui lancent une OPA sur Abertis, Atlantia a choisi, dans l'intérêt du marché, d'Abertis et de ses actionnaires et investisseurs, de demander les autorisations nécessaires aux ministères pour manifester son respect pour les institutions espagnoles et sa meilleure volonté de ne pas ralentir l'offre sur Abertis", indique un communiqué d'Atlantia jeudi soir.

Dans son offre, le groupe italien propose 16,50 euros par action, valorisant ainsi le groupe à 16,3 milliards d'euros.

Le spécialiste espagnol de la construction ACS, via sa filiale allemande Hochtief, qui a renchéri le 18 octobre avec une contre-OPA, propose de son côté 18,76 euros par titre.

Abertis, qui se présente comme "le premier gestionnaire d'autoroutes au monde - avec plus de 8.300 km dans 12 pays d'Europe et d'Amérique", contrôle en France le concessionnaire Sanef, qui exploite plus de 2.000 km d'autoroutes

afp/rp