Ce dernier, contrôlé par le groupe de BTP ACS, a soumis mercredi une offre de 17,1 milliards d'euros sur Abertis.

Atlantia a pour sa part proposé en mai 15,7 milliards d'euros, sur une base comparable.

Un mariage entre Atlantia, contrôlé par la famille Benetton, et Abertis donnerait naissance au numéro un mondial des autoroutes et aiderait les deux entreprises à réduire leur dépendance à leur marché domestique.

Le conseil d'administration d'Abertis voit plusieurs avantages "industriels et stratégiques" à un rapprochement avec Atlantia mais il pense que le groupe italien peut relever le prix de son offre.

"Une plus grande taille et une présence géographique complémentaire rendraient le nouvel ensemble plus compétitif, en prolongeant la durée moyenne des concessions par rapport à la situation actuelle d'Abertis, en renforceant le portefeuille d'actifs et stimulant la croissance", a déclaré Abertis.

Atlantia propose 16,5 euros en numéraire ou 0,697 action Atlantia pour chaque titre Abertis.

D'après Abertis, Criteria Caixa, qui contrôle 15,08% de ses droits de vote, est prêt "aujourd'hui" à accepter l'offre d'Atlantia s'il obtient en échange de ses titres une participation dans le groupe italien.

La fondation bancaire Caixa, qui gère Criteria Caixa, est le plus gros investisseur d'Abertis grâce aux 15% détenus par Criteria et une participation de 7,2% possédée par Inversiones Autopistas.

En outre, neuf des 15 membres du conseil d'administration d'Abertis, dont le président et le directeur général, soutiennent le proposition d'Atlantia, a indiqué le groupe.

Hochtief s'attend à ce que la procédure de prise de contrôle se prolonge jusqu'à l'an prochain, a déclaré dans un mémo au personnel le directeur général Marcelino Fernandez Verdes.

"Nous n'en sommes qu'au début des offres sur Abertis", a-t-il déclaré.

Cité jeudi dans la presse italienne, l'administrateur délégué d'Atlantia, Giovanni Castellucci, dit que son groupe va réfléchir à toutes ses options concernant une éventuelle modification de son offre.

(Jose Elias Rodriguez, avec Valentina Za à Milan; Bertrand Boucey et Claude Chendjou pour le service français)