ABN Amro (+3,39% à 24,12 euros) affiche la plus forte hausse de l’indice néerlandais AEX à la faveur d’un faisceau de bonnes nouvelles : résultats meilleurs que prévu, recentrage de ses activités de banque de financement et d'investissement et perspective d’amélioration de la rémunération de ses actionnaires. La banque néerlandaise a bien fait état d’un repli de 28% de son bénéfice net, à 688 millions d’euros au deuxième trimestre, mais celui-ci avait été dopé l’année dernière par une plus-value de 200 millions d’euros liée à la cession de sa banque privée en Asie.

Plus important, il s'inscrit nettement au-delà du consensus Reuters s'élevant à 562 millions d'euros. Selon l'analyste d'UBS, les coûts ont en particulier été plus faibles que prévu : -8% à 1,26 milliard d'euros.

Son résultat opérationnel a, lui, reculé de 9% à 1,027 milliard d'euros tandis que ses revenus ont baissé de 8% à 2,29 milliards d'euros, dont 1,656 milliard (+4%) pour les revenus d'intérêt.

Si les résultats trimestriels ont dépassé les attentes, l'établissement batave n'est pas satisfait de la rentabilité de ses activités de banque de financement et d'investissement et va procéder à leur restructuration.

ABN Amro réduira la voilure dans les secteurs mondiaux, en particulier le négoce et les matières premières, et dans les secteurs très cycliques. La banque se concentrera dans les domaines les plus rentables, comme la compensation et les prêts aux entreprises néerlandaises actives à l'international.

Sur le plan financier, cette restructuration coûtera 50 millions d'euros – qui seront comptabilisés au second semestre – avec la suppression de 250 postes. Elle permettra de réduire les coûts de 80 millions d'euros et les actifs pondérés des risques de 5 milliards d'euros. L'impact négatif sur les revenus a été évalué à environ 100 millions d'euros.

Ces activités devront afficher un rendement des capitaux propres de 10% d'ici 2021. Au niveau de l'ensemble de la banque, le rendement des capitaux propres a atteint 13,5% au deuxième trimestre, dépassant ainsi la fourchette d'objectif de 10% à 13%.

Autre nouvelle favorable, le ratio de fonds propres durs est ressorti dans le haut de sa fourchette d'objectifs pour 2018. ABN Amro affiche un ratio en amélioration de 80 points de base sur le trimestre durs, 18,3% alors qu'il vise entre 17,5% et 18,5% cette année.

Etant donné sa solide position en capital, la banque envisage d'accroître la rémunération de ses actionnaires au-delà des 50% du bénéfice net qu'elle leur distribue sous la forme de dividendes. Ce taux correspond pour le premier semestre à un dividende de 0,65 euro, stable sur un an.