La banque estime que la nouvelle réglementation bancaire risque de soustraire quatre à cinq points aux ratios de fonds propres dans les années à venir.

La nouvelle réglementation, dite Bâle IV, prévoit une pondération du risque plus lourde pour les crédits immobiliers, ce qui affecte plus particulièrement les banques néerlandaise, dont les bilans sont habituellement chargés en ce type de crédits.

Suivant ce nouveau régime, les actifs pondérés du risque augmenteront de 35%, précise ABN Amro.

Les nouvelles dispositions ont été acceptées par les régulateurs internationaux en décembre mais doivent encore être avalisées par la Commission européenne et la banque néerlandaise observe que les retombées du nouveau système ne sont pas encore claires.

Pour pouvoir gérer la transition, ABN Amro conservera cette année un objectif de 17,5% à 18,5% pour son ratio de solvabilité cur, visant un ratio de 13,5% de fonds propres en regard d'actifs pondérés du risque suivant les nouvelles normes.

Le ratio était de 17,7% fin 2017, tandis que le minimum requis est de 10%.

Le bénéfice net du quatrième trimestre a bondi de 63% à 542 millions d'euros, porté par une solide conjoncture économique, alors que le consensus Reuters le donnait à 480 millions contre 333 millions dégagés un an auparavant.

(Bart Meijer, Wilfrid Exbrayat pour le service français)