Le bénéfice net de la banque néerlandaise a baissé de 28% à 688 millions d'euros sur les trois mois à fin juin contre 960 millions un an auparavant, mais dépasse toutefois largement le consensus des analystes qui le donnait à 562 millions.

L'action prend 3,47% à 24,14 euros en Bourse d'Amsterdam vers 9h10 GMT, troisième plus forte hausse de l'indice des valeurs européennes Stoxx 600, qui recule de 0,17% à ce stade.

La banque a estimé que les possibilités d'une meilleure rémunération des actionnaires via un dividende plus élevé ou un rachat d'actions s'étaient renforcées au deuxième trimestre.

"Nous sommes plus confiants qu'il y a trois mois", a déclaré le directeur général Kees van Dijkhuizen lors d'une conférence de presse. "Nous déciderons d'une possible rémunération supplémentaire des actionnaires à la fin de l'année."

Le ratio de solvabilité CET1 est ressorti à 18,3% à fin juin, dans le haut de la fourchette de 17,5 à 18,5% que la banque estimait nécessaire pour mieux rémunérer ses actionnaires

Le groupe a par ailleurs annoncé la suppression de 250 postes dans la banque d'entreprise internationale.

Il a expliqué que la division Corporate and Institutional Banking (CIB) se concentrerait dorénavant sur des activités plus rentables telles que le prêt aux entreprises néerlandaises, la compensation et le capital investissement.

"Pour améliorer la rentabilité, les fonds servis à CIB seront réduits; cela concernera avant tout les secteurs internationaux, tels que le négoce et le financement des matières premières", a ajouté Kees van Dijkhuizen.

ABN avait dit en décembre qu'elle réexaminerait l'avenir de la banque corporate, les nouvelles réglementations affectant la rentabilité en obligeant les banques à constituer davantage de réserves en regard d'actifs dont le risque est relativement élevé.

Cette décision réduira les actifs pondérés du risque inscrits au bilan de cinq milliards d'euros d'ici 2020, à 34 milliards d'euros.

La division concernée employait 2.600 salariés fin juin et a représenté 11% du bénéfice net du deuxième trimestre.

La banque, qui a fait état par ailleurs d'un bénéfice d'exploitation trimestriel de 1,03 milliard d'euros contre 1,12 milliard un an auparavant, se dit bien partie pour atteindre ses objectifs financiers et réaliser ses priorités stratégiques.

(Bart Meijer; Wilfrid Exbrayat et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)