Paris (awp/afp) - Accor, sixième groupe hôtelier mondial, a publié jeudi un chiffre d'affaires en hausse de 34,2% à 987 millions d'euros au premier trimestre, et indiqué tabler sur "une croissance organique record" cette année.

En données comparables, la croissance de l'activité ressort à 8,8%, précise un communiqué, tandis qu'Accor annonce viser cette année une "amélioration progressive" du revenu par chambre disponible (RevPAR, indicateur clé du secteur). Ce dernier devrait s'établir aux alentours de 3%.

Les effets de périmètre (acquisitions et cessions) ont contribué favorablement au chiffre d'affaires, à hauteur de 176 millions d'euros (+23,9%), grâce notamment aux apports des groupes Mantra et Mövenpick, acquis par Accor.

Le groupe "aborde la suite de l'année avec confiance" grâce à un développement "soutenu", conforme à ses objectifs à moyen terme, affirme Sébastien Bazin, PDG du géant hôtelier cité dans le communiqué, soulignant que son offre inclut "une part toujours croissante d'hôtels de luxe, plus fortement générateurs de redevances par chambre".

"L'Europe reste très bien orientée et l'Amérique du Sud poursuit sa forte reprise", note-t-il.

Sur les trois premiers mois de l'année, le RevPAR progresse de 1,6% "avec des performances contrastées selon les régions".

L'Europe fait "preuve de résilience" (+3,3%), dit le groupe. En France en particulier, le RevPAR ressort en hausse de 2,7% à données comparables, et l'effet des "gilets jaunes" a été négligeable, affirme Accor.

De son côté l'Asie Pacifique voit son RePAR reculer de 0,6%, mais la situation dans cette zone géographique devrait s'améliorer dans les mois qui viennent, a précisé Jean-Jacques Morin, directeur général adjoint, lors d'une conférence téléphonique. En effet, en Inde et en Australie notamment, l'approche d'élections présidentielles a ralenti la consommation, un facteur négatif qui va disparaître, a-t-il indiqué.

Toujours au premier trimestre, les effets de change ont eu un impact positif de 11 millions d'euros, lié essentiellement à la dépréciation de l'euro face au dollar US (8%).

afp/rp