Zurich (awp) - Les investisseurs ont sanctionné mardi la chute du bénéfice net de plus d'un quart subie par Adecco au premier trimestre 2018. Les analystes se sont dits déçus par le recul plus important que prévu de la marge opérationnelle.

Vers 10h00 à la Bourse suisse, le titre du numéro un mondial du placement de personne accentuait ses pertes, dégringolant de 5,8% à 63,52 francs suisses, après avoir ouvert en baisse de 2,14% et avoir atteint en matinée un plus bas de l'année.

Dans le même temps, l'indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) fléchissait de 0,22% à quelque 8959 points. Alors que le titre Adecco se négociait encore à plus de 80 francs suisses en janvier, celui-ci a atteint son plus bas niveau depuis un an à 63,14 francs suisses. Les volumes échangés ont atteint un haut niveau durant les premiers instants de négoce, dépassant ceux d'une journée entière.

Dans leurs premiers commentaires, les analystes se sont dits surpris par l'ampleur du recul de la marge opérationnelle, celle-ci se révélant inférieure aux attentes même en excluant les charges de restructuration. Selon un analyste de la Banque cantonale de Zurich, l'effectif du groupe aux origines vaudoises a vu son effectif augmenter de 4%, alors que son réseau de filiales s'est aussi élargi.

Du côté de la Banque royale du Canada, les experts estiment qu'"au vu de l'actuel cycle économique de telles mauvaises surprises sont particulièrement indigestes". En clair, dans le contexte conjoncturel actuel, une entreprise cyclique comme Adecco doit faire mieux. Goldman Sachs et Vontobel notent par ailleurs que les charges liées à l'informatique se sont révélées plus lourdes que prévu.

Du côté des nouvelles plus réjouissantes, les analystes ont dans l'ensemble mis en exergue une croissance organique solide des revenus d'Adecco, saluant du coup les perspectives en la matière. Baader Helvea estime pour sa part que les investissements, qui ont également pesé sur la performance trimestrielle, paieront à moyen et à long terme. Contrairement à nombre de ses collègues, l'analyste de Baader Helvea recommande le titre du groupe zurichois à l'achat.

vj/al