Le géant du travail temporaire basé à Zurich, Adecco, a fait état, de résultats que les investisseurs ont jugé décevants. Certes, les prévisions à horizon 2015 ont été confirmées, mais en attendant, les ventes trimestrielles et le résultat d'exploitation ajusté ont manqué légèrement les attentes. A la Bourse de Zurich où l'indice SMI reste stable, l'action Adecco tient la tête des plus fortes baisses ce matin, en cédant 3% environ à 63,4 francs suisses.

Au 2e trimestre de son exercice 2014, Adecco a fait état d'un résultat net part du groupe en hausse de 15% à 145 millions d'euros (0,82 euro par action), un chiffre conforme aux attentes.

Les ventes ont progressé symboliquement de 1% en devises publiées à cinq milliards d'euros, l'effet devises étant très négatif. En effet, à changes constants (et donc aussi en termes organiques, étant donné l'absence de variation de périmètre), la croissance atteint 5%. Or le marché attendait globalement un taux de l'ordre de 6%.

Sur le premier marché du groupe, la France (24% du CA), la croissance hors changes est restée nulle à 1,2 milliard d'euros. Elle atteint 3% sur les deux marchés suivants par ordre d'importance, l'Amérique du Nord (19% du CA) et les îles britanniques (10% du CA), la zone Allemagne-Autriche (8% du CA) progressant de 7%.

Les zones les plus dynamiques comptent parmi elles l'Italie (+ 18% ; 6% du CA) et la région ibérique (+ 21% ; 4% du CA). Sans oublier les marchés émergents (+ 12% ; 9% du CA).

Le résultat d'exploitation avant amortissements (EBITA, selon l'acronyme anglais) et coûts de restructuration a progressé de 13% en données publiées et de 18% à changes constants à 228 millions d'euros, d'où une marge en hausse de 50 points de base à 4,6%. Et ce malgré un calendrier défavorable en termes de jours fériés. Cependant, ce chiffre s'avère également un peu inférieur aux prévisions moyennes des analystes.

Le directeur général, Patrick De Maeseneire, évoque une 'bonne performance' similaire à celle du 1er trimestre. La croissance s'est maintenue en Europe quant une reprise s'est matérialisée en Amérique du Nord.

M. De Maeseneire a confirmé que le groupe vise une marge d'EBITA supérieure à 5,5% en 2015.

Au sein du bureau d'études Bryan, Garnier & Co. ce matin, les analystes qualifient ces comptes de 'légèrement inférieurs aux attentes'. Ils s'inquiètent également des prévisions de la société : en visant une marge de 5,5% d'EBITA en 2015, le groupe entend donc améliorer de 110 points de base sa marge en deux ans, ce qui 'semble ambitieux étant donné les projections de croissance du PIB de la plupart des pays européens', estime Bryan Garnier.


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