À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,69% à 5.306,38 points, sa première clôture à plus de 5.300 points depuis le mois d'octobre. A Francfort le Dax a gagné 0,42% et à Londres, le Footsie a fini sur une progression limitée à 0,11%, conséquence de l'appréciation du sterling.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,59%, le FTSEurofirst 300 de 0,69% et le Stoxx 600 de 0,63%.

Les députés britanniques sont appelés à voter aux alentours de 19h00 GMT pour se prononcer sur l'opportunité de quitter l'UE sans accord au lendemain du rejet du plan de retrait que leur présentait pour la seconde fois Theresa May, en dépit des assurances obtenues lundi auprès de l'Union européenne sur le "backstop" irlandais.

Si les députés rejettent la perspective d'un "no deal" le 29 mars, l'issue jugée la plus probable par les marchés, un troisième vote aura lieu jeudi sur un report de la date du Brexit.

"Nous nous attendons à ce que la motion présentée aujourd'hui pour un Brexit sans accord soit totalement rejetée", a déclaré NKC African Economics dans une note. "Nous espérons que le vote sur une demande de report du Brexit sera approuvé et que l'UE acceptera une telle prolongation."

A WALL STREET

A l'heure de la clôture en Europe, les grands indices américains étaient en hausse de 0,7% à 0,9%, une progression favorisée entre autres par les chiffres mensuels des prix à la production, favorables à une pause du resserrement monétaire aux Etats-Unis.

Après avoir pris plus de 1,5% dans les premiers échanges, l'action Boeing se stabilisé. Sur les deux séances précédentes, l'avionneur américain a chuté de 11,2% en réaction au crash dimanche d'un Boeing 737 MAX d'Ethiopian Airlines et à la suspension des vols de ce modèle par de nombreux pays et compagnies aériennes.

LES INDICATEURS DU JOUR

Au lendemain de la progression timide de l'inflation américaine, l'approche prudente de la banque centrale américaine en matière de hausse de taux est renforcé par l'annonce d'une hausse moins forte que prévu des prix à la production en février, leur progression en rythme annuel étant revenue à son plus bas niveau depuis plus d'un an et demi.

"L'indice des prix à la production est un signal clé pour la Fed lorsqu'il s'agit de déterminer s'il convient ou non de relever ses taux. La statistique va contribuer à renforcer ceux qui veulent une Fed plus accommodante", a commenté Mike Loewengart, vice-président de la stratégie investissement chez E*Trade Financial à New York.

Les commandes de biens durables hors défense et aéronautique aux Etats-Unis ont enregistré en janvier leur plus forte hausse depuis six mois et les livraisons de ce type de biens ont augmenté.

CHANGES

Le dollar accentue son repli face à un panier de devises internationales après les statistiques américaines, ce qui permet notamment à l'euro de repasser au-dessus de la barre de 1,13.

La livre sterling remonte parallèlement à plus de 1,32 dollar, l'optimisme des cambistes sur un vote contre une sortie de l'UE sans accord l'emportant sur l'abaissement des prévisions de croissance du gouvernement britannique.

TAUX

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etats rebondissent après avoir reculé mardi en réaction à la faiblesse des prix à la consommation aux Etats-Unis et aux inquiétudes sur le premier vote lié au Brexit.

Le rendement à dix ans américain remonte au-dessus de 2,62% après être tombé à un creux de plus de deux mois la veille et celui du Bund allemand de même échéance, référence pour l'ensemble de la zone euro, a fini la journée à 0,063%, contre 0,059% la veille.

Le Gilt britannique à dix ans a gagné près de quatre points de base, tout près de 1,2%.

VALEURS

Maisons du Monde a chuté de 8,61% à la Bourse de Paris après avoir publié mercredi soir des prévisions annuelles jugées décevantes par le marché.

Ailleurs en Europe, les résultats inférieurs aux attentes d'Inditex, propriétaire de la marque Zara, ont déçu et entraîné une baisse de 4,45% à la Bourse de Madrid.

Wirecard a enregistré la plus forte baisse du Stoxx 600, cédant 6,57% après l'annonce de la suspension d'un des salariés de son service comptabilité à Singapour dans le cadre de l'enquête en cours sur des fraudes comptables présumées.

Toujours à Francfort, Adidas a perdu 2,38% après avoir dit s'attendre à ce que des difficultés dans sa chaîne d'approvisionnement ralentissent la progression de ses ventes au premier semestre 2019, particulièrement en Amérique du Nord.

PÉTROLE

Les cours du brut ont amplifié leur progression après l'annonce d'une baisse inattendue des stocks de pétrole aux Etats-Unis par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

La tendance haussière reste soutenu par les prévisions de l'EIA qui a annoncé mardi tabler sur un ralentissement de la production de brut cette année.

Le brut léger américain a touché un plus haut de plus de quatre mois au-dessus de 58 dollars et le Brent grimpe au-dessus de 67 dollars, à un pic de près de trois semaines.

MÉTAUX

Les incertitudes entourant le Brexit et l'accès de faiblesse du dollar après les chiffres inférieurs aux attentes des prix producteurs américains poussent l'or vers un plus haut de deux semaines, à plus de 1.300 dollars l'once.

A SUIVRE jeudi :

Les investisseurs suivront notamment la publication aux Etats-Unis des inscriptions hebdomadaires au chômage, attendues en légère hausse à 225.000 selon les économistes interrogés par Reuters, après les statistiques très décevantes de l'emploi en février publiées vendredi.

LA SITUATION SUR LES MARCHÉS

(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga