Adidas file tout droit vers son plus haut de l'année (187,3 euros atteint le 31 janvier) à la faveur d'un bond de 9,64%, à 185,05 euros, qui en fait la plus forte progression du Dax. Adidas profite pleinement de l'annonce d'un programme de rachat d'actions de 3 milliards d'euros à réaliser d'ici mai 2021. Les opérations commenceront le 22 mars prochain et Adidas compte racheter 1 milliard d'euros de titres dès cette année.

Sur la base d'un milliard d'euros chaque année jusqu'en 2021, Barclays calcule que ces rachats d'actions auront un effet relutif de 2,4% sur le bénéfice par action du groupe en 2018 et de 6,4% en 2019.

Faite hier soir, cette annonce apparait comme la cerise sur le gâteau d'une publication de résultats, en date de ce matin, qui recèle de son côté une autre bonne surprise. Ainsi, Adidas a relevé son objectif 2020 de rentabilité : sur la base d'une croissance organique toujours attendue entre 10 et 12%, l'équipementier vise désormais une marge opérationnelle de 11,5%. Sa précédente estimation la donnait à 11%. Barclays y voit le signe de la bonne discipline sur les coûts insufflée par le nouveau patron d'Adidas Kasper Rorsted, arrivé en 2016.

De cette manière, Adidas parvient à compenser le ralentissement attendu de sa croissance organique, tout en générant assez de cash pour soigner ses actionnaires. En 2018, le groupe allemand vise une croissance organique de ses ventes d'environ 10% et une marge opérationnelle de 10,3% à 10,5%. Le consensus est pour l'heure de 12% et 10%.

En 2017, la croissance organique d'Adidas a atteint 16%, inférieure aux objectifs relevés fin juillet de 12/14% à 17/19%. Cela n'a pas empêché le bénéfice opérationnel d'Adidas de progresser de 30,8% pour atteindre 2,07 milliards d'euros, dépassant de 3,5% le consensus. La marge opérationnelle du groupe s'est appréciée de 1,2 point, ce qui l'amène à 9,8% contre une guidance de 9,2%.