L'indice Dow Jones a gagné 36,28 points, soit 0,13%, à 27.147,08 après avoir cédé jusqu'à plus de 0,7% juste après les annonces de la Fed et le Standard & Poor's 500, plus large, a pris 1,03 points, soit 0,03%, à 3.006,73 après un plus bas à 2.978,57 (-0,9%).

Le Nasdaq Composite a reculé de 8,62 points, soit 0,11%, à 8.177,39 après avoir abandonné jusqu'à 1,22%.

La Fed, comme attendu, a réduit l'objectif de taux des fonds fédéraux d'un quart de point pour le ramener à 1,75%-2%. Et si la médiane des prévisions des membres de son comité de politique monétaire ne suggère aucune autre baisse, son président, Jerome Powell, a souligné que les décisions à venir dépendraient de l'évolution des indicateurs économiques.

Trois des dix membres du Federal Open Market Committee (FOMC) disposant d'un droit de vote se sont en outre prononcés contre la baisse de taux d'un quart de point, l'un d'eux prônant une baisse d'un demi-point et deux autres le statu quo.

"Cela souligne à quel point la Fed est vraiment divisée en ce qui concerne l'orientation future de sa politique", note Charles Ripley, stratège senior d'Allianz Investment Management.

VALEURS

Principal contributeur à la baisse du S&P-500, FedEx a chuté de 12,92%. Le géant du transport express et de la logistique, considéré comme un bon baromètre de l'activité des entreprises américaines a averti que son bénéfice annuel serait inférieur aux attentes du marché en raison des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine d'une part et de la rupture de ses relations avec Amazon d'autre part.

Son principal concurrent, UPS, a perdu 1,1% et l'indice Dow Jones du secteur des transports 1,21%.

Sur le Nasdaq, Adobe, éditeur entre autres du logiciel Photoshop, a cédé 1,75% après une prévision de chiffre d'affaires jugée décevante.

LES INDICATEURS DU JOUR

Aux Etats-Unis, les mises en chantiers ont augmenté plus qu'attendu le mois dernier pour atteindre leur plus haut niveau depuis 12 ans.

En Europe, l'inflation dans la zone euro a été confirmée à 1,0% en rythme annuel en août

LA SÉANCE EN EUROPE

Les Bourses européennes ont terminé en hausse prudente, profitant de la progression des secteurs défensifs avant les annonces de politique monétaire de la Réserve fédérale et de celle de plusieurs grandes valeurs des semi-conducteurs après de bons chiffres de précommandes des nouveaux iPhone d'Apple.

À Paris, le CAC 40 a clôturé sur un gain de 0,09% (5,14 points) à 5.620,65 points. A Londres, le FTSE 100 a fini pratiquement inchangé et à Francfort, le Dax a progressé de 0,14%. L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,19%, le FTSEurofirst 300 0,1% et le Stoxx 600 0,02%.

TAUX

Les annonces de la Fed ont permis une remontée des rendements des bons du Trésor en fin de séance: au moment de la clôture de Wall Street, le rendement des bons du Trésor à dix ans ne cédait qu'un peu moins de deux points de base à 1,7944%, alors qu'il était tombé sous 1,75% avant le communiqué de la Fed.

Le deux ans s'affichait à 1,7621% contre 1,680% avant les annonces de la banque centrale.

Les nouvelles prévisions des responsables de la Fed (le "dot plot") ne suggèrent pas de modification supplémentaire du taux des "fed funds" d'ici fin 2020 même si sept d'entre eux sur 17 projettent une réduction de 25 points de base de plus avant fin décembre.

CHANGES

Les déclarations de la Fed ont profité au dollar, qui a atteint son plus haut niveau depuis sept semaines face au yen et depuis trois mois face au franc suisse.

L'"indice dollar", qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de devises de référence prenait 0,28% en fin de journée,. L'euro, lui, est revenu à 1,1030 dollar contre 1,1075 au plus haut du jour.

Le communiqué de politique monétaire "est peut-être un peu plus 'faucon' que ce qu'espérait le marché", explique Tim Horan, directeur des investissements de Chilton Trust.

PÉTROLE

Les cours du pétrole ont poursuivi le repli entamé mardi après les déclarations de l'Arabie saoudite sur un retour prochain à la normale de sa production suite aux attaques de samedi visant ses installations.

Leur recul a aussi été favorisé par l'annonce d'une augmentation inattendue de 1,06 million de barils des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.

Le contrat octobre sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a perdu 1,23 dollar, soit 2,07%, à 58,11 dollars le baril. L'échéance novembre sur le Brent a cédé 95 cents (1,47%) à 63,60 dollars.

A SUIVRE JEUDI:

La journée de jeudi sera animée entre autres par les décisions de politique monétaire de la Banque du Japon, de la Banque nationale suisse et de la Banque d'Angleterre.

(Marc Angrand)

par Marc Angrand