À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,08% à 5.270,25 points. Le Footsie britannique a pris 0,29% mais le Dax allemand a cédé 0,17%.

L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,01%, le FTSEurofirst 300 a perdu 0,04% et le Stoxx 600 a abandonné 0,06%.

Les tractations sur le Brexit ont animé les Bourses européennes, au lendemain de l'accord trouvé entre l'UE et le Royaume Uni qui doit éviter le rétablissement d'une frontière physique entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord.

La prochaine étape est entre les mains des parlementaires britanniques qui doivent voter aux alentours de 19h00 GMT sur cet accord, après avoir massivement rejeté le 15 janvier une première version du texte.

Les déclarations très attendues du procureur général britannique et conseiller juridique du gouvernement ont jeté un froid vers la mi-séance sur l'optimisme fragile qui planait sur les marchés, en particulier du côté de la livre. Geoffrey Cox a estimé que les assurances fournies par les Européens à la Première ministre britannique sur la clause de sauvegarde irlandaise n'écartaient pas le risque légal de voir le Royaume-Uni enfermé au sein d'une union douanière après le Brexit.

Le porte-parole des unionistes nord-irlandais du DUP, qui soutiennent aux Communes le gouvernement minoritaire de Theresa May, a déjà annoncé que les députés du parti voteront contre le plan amendé. Idem pour les députés conservateurs pro-Brexit regroupés au sein de l'ERG (European Research Group).

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi dans le désordre, le Standard & Poor's 500 prenant 0,37% et le Nasdaq Composite 0,61% mais le Dow Jones perdant 0,43%, plombé par Boeing.

L'avionneur américain reculait à nouveau (-7,42%), la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne ayant suspendu à leur tour les vols des 737 MAX à la suite de la catastrophe aérienne d'Ethiopia Airlines qui a fait 157 morts dimanche près d'Addis-Abeba.

LES INDICATEURS DU JOUR

Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté en février pour la première fois en quatre mois mais leur hausse a été modeste, avec un taux d'inflation annuel au plus bas depuis près de deux ans et demi, a fait savoir le département du Travail.

"Il semblerait que la Réserve fédérale ait raison de vouloir soutenir l'économie réelle en faisant preuve de patience et en laissant les taux inchangés pour une période potentiellement prolongée", a commenté Paul Ashworth, économiste en chef Etats-Unis chez Capital Economics.

En Europe, le PIB britannique a augmenté de 0,5% en janvier, le pourcentage le plus élevé depuis décembre 2016, après une contraction de 0,4% en décembre mais tendanciellement, la croissance reste atone à quelques jours de la date officielle du Brexit.

CHANGES

Le dollar a légèrement accentué son repli (-0,23%) face à un panier de devises internationales après la faible progression de l'inflation américaine, qui conforte l'approche prudente de la Réserve fédérale dans son resserrement monétaire.

La livre sterling se reprend légèrement après avoir perdu plus de 1% sur le seuil de 1,30 dollar en réaction aux déclarations du procureur général britannique.

Face à l'euro, le sterling perd toujours plus de 0,9% à 86,30 pence.. L'euro gagne 0,4% à 1,129 dollar.

TAUX

Dans ce climat d'incertitude, les rendements du Bund allemand à dix ans, référence pour la région, sont restés proche d'un creux de plus de deux ans sous 0,06% après avoir touché en séance un plus haut de 0,107%.

Le rendement des Treasuries à 10 ans perd un point de base à 2,63% après la publication des prix au détail aux Etats-Unis.

VALEURS

A Paris, Spie a grimpé de 8,60% a signé la meilleure performance du Stoxx 600 en réaction à la publication de résultats rassurants, notamment sur sa trésorerie et l'action Saint-Gobain a pris 1,72%, la plus forte hausse du CAC 40, sur un relèvement de recommandation par Barclays.

Telecom Italia a perdu 5,93%, signant la plus forte baisse du Stoxx 600, alors que la bataille entre deux de ses principaux actionnaires, Vivendi et le fonds activiste Elliott, repart de plus belle.

L'action Adyen a perdu 4,92%, certains actionnaires historiques ayant cédé 2,5 millions d'actions à 600 euros par action, ce qui représente une décote de 9% sur le cours de clôture de lundi soir du spécialiste néerlandais des paiements.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont en légère hausse, soutenus par la volonté de l'Arabie saoudite de poursuivre en avril la réduction de sa production et par la baisse des exportations du Venezuela, frappé par une importante panne d'électricité.

Le baril de Brent monte au-dessus de 66,5 dollars et celui de brut léger américain est en hausse au-dessus de 57 dollars.

À SUIVRE MERCREDI

Les investisseurs suivront mercredi la publication de la production industrielle en zone euro et des prix à la production et des commandes de biens durables aux Etats-Unis.

(Avec Saqib Iqbal Ahmed à New York, édité par Véronique Tison)

par Laetitia Volga