Le titre d’Aéroports de Paris (ADP) a plus la tête dans les nuages que les pieds sur terre aujourd’hui en Bourse. Il signe ainsi l’une des plus fortes progressions du SBF 120 avec un gain de 6%. Selon BFM Business, l’Etat devrait vendre la totalité de sa participation de 50,6% dans Aéroport de Paris, une participation valorisée plus de 8 milliards d’euros. L’arbitrage devrait être rendu samedi, à l’occasion d’une réunion à Matignon, qui permettra de finaliser la loi PACTE (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises).

Cette dernière est en effet nécessaire à l'opération pour permettre à l'Etat de descendre sous le seuil des 50% du capital d'ADP, chose qui lui est interdite pour le moment. Le vote de cette loi pourrait intervenir à l'automne, ce qui permettrait de démarrer la privatisation fin 2018, indique BFM Business.

Toutefois, l'Etat ne souhaiterait pas céder l'exploitation à un acteur privé indéfiniment. Il accordera ainsi une licence d'exploitation comprise entre 70 et 90 ans. " Une durée assez longue pour ne pas dévaloriser l'entreprise et handicaper sa privatisation. Et l'État disposera de droits de veto sur le foncier de l'entreprise ", précise BFM Business.

Et les candidats au rachat de la part de l'Etat au sein d'ADP sont légion. BFM Business cite pêle-mêle l'italien Atlantia, l'espagnol Ferrovial, ou encore les français Ardian et Predica (Crédit Agricole).

Toutefois Vinci est considéré comme le favori pour le rachat des parts de l'Etat dans le gestionnaire des aéroports de Roissy et Orly, dont il possède déjà 8% du capital.

" Vinci, qui présente une structure bilancielle très saine, n'aurait pas besoin d'une augmentation de capital pour acquérir les 92% d'ADP qu'il ne possède pas ", analyse pour sa part CM-CIC, en ajoutant " qu'une éventuelle acquisition d'ADP porterait les ratios financiers de Vinci à un niveau toujours supportable. "