L'opération, dont les termes financiers n'ont pas été communiqués, permettra au groupe français de BTP et de concessions d'ajouter neuf aéroports à son portefeuille et de porter de 36 à 45 le nombre de plates-formes dont il assure l'exploitation totale. S'y ajoutent trois aéroports en gestion partielle.

En Bourse, l'action Vinci a pris la tête du CAC 40 après ces annonces. Elle gagne 1,23% à 83,88 euros à 11h25, tandis que l'indice baisse légèrement (-0,06%).

"Par cette acquisition, Vinci Airports s'implante aux Etats-Unis et bénéficie ainsi d'un point d'entrée sur le plus grand marché aérien au monde", déclare le groupe dans un communiqué.

Vinci a fait du développement aéroportuaire un axe prioritaire de son développement stratégique afin de compenser les cycles des concessions autoroutières, un secteur plus mature, ou ceux des métiers du BTP.

En France, il été retenu récemment pour la privatisation de l'aéroport de Lyon. Il ne construira pas et n'exploitera pas en revanche l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le projet qui lui avait été confié ayant été abandonné. Mais le groupe a dit qu'il regarderait le dossier d'Aéroports de Paris (ADP) si l'Etat décidait de vendre sa participation.

Vinci ajoute mardi à sa collection l'aéroport de Belfast International et l'aéroport de Skavsta près de Stockholm, détenus en plein propriété, les deux principaux aéroports du Costa Rica, en co-contrôle, plusieurs aéroports régionaux américains ou encore le terminal et le parking de l'aéroport d'Orlando Sanford International, en Floride.

Le portefeuille d'Airports Worldwide, investisseur et opérateur aéroportuaire mondial basé aux Etats-Unis, était détenu par OMERS, le fonds de pension des employés municipaux de la province canadienne de l'Ontario. OMERS a annoncé de son côté mardi qu'après la signature de l'accord définitif avec Vinci, la transaction devrait être clôturée d'ici la fin de l'année.

(Edité par Dominique Rodriguez)

par Gilles Guillaume