Le chiffre d'affaires du deuxième trimestre a diminué de 3,7% à 15,5 milliards d'euros contre 16,1 milliards un an auparavant, tandis que le bénéfice net a progressé à 410 millions d'euros contre 355 millions, dans le sillage d'une hausse modeste des marges aux Etats-Unis, où le distributeur alimentaire est présent aussi bien qu'en Europe.

Les analystes interrogés par Reuters projetaient un CA de 15,46 milliards et un bénéfice net de 414 millions, ce dernier correspondant à un consensus fourni par le distributeur alimentaire lui-même.

Ahold a confirmé son objectif de 1,9 milliard d'euros de cash flow disponible cette année.

Les fêtes de Pâques au deuxième trimestre ont eu des répercussions sur les comptes et le chiffre d'affaires est en hausse de 2,4% si l'on tient compte des effets de change entre autres choses, explique le distributeur.

Les analystes projetaient une hausse du CA de 1% à 2% au moins aux Etats-Unis, où Ahold réalise les deux tiers de son chiffre d'affaires par le biais des enseignes Stop & Shop, Giant, Hannaford et Food Lion.

"Aux Etats-Unis, la croissance des ventes sur une base comparable, hors essence, a été de -0,1%, ou encore 1,0% si on ajuste en fonction du jour de Pâques", a dit le directeur général Frans Muller, qui présentait ses premiers comptes trimestriels, ayant succédé à Dick Boer en avril.

"Les volumes d'Hannaford et de Food Lion sont restés positifs mais c'est plus difficile pour les autres marques américaines; nous pensons que la mise en oeuvre de notre organisation centrée sur les marques améliorera la tendance des ventes au troisième trimestre", a-t-il ajouté.

L'essentiel des synergies produites par la fusion des actifs américains d'Ahold et de Delhaize ayant été dégagées, les analystes se demandent si Ahold, en position dominante aux Pays-Bas, peut faire face à une concurrence plus rude aux Etats-Unis.

L'action cède 3,2% dans les premiers échanges; elle s'est remise progressivement du choc de l'été 2017, lorsqu'Amazon.com avait annoncé l'acquisition de Whole Foods et a gagné 14% environ depuis le début de l'année.

Elle a perdu 3,4% mardi, Berenberg ayant ouvert son suivi par une recommandation de vendre et estimant qu'Ahold devait rapidement investir 1,6 milliard d'euros aux Etats-Unis pour suivre le rythme de la concurrence.

(Toby Sterling; Wilfrid Exbrayat pour le service français)

par Toby Sterling