Le PDG de la compagnie éthiopienne, Tewolde Gebremariam, a estimé pour sa part que Boeing devrait prendre l'initiative de clouer au sol tous ses avions 737 MAX 8 jusqu'à ce qu'il ait été établi qu'ils sont aptes à voler.

La catastrophe, qui a fait 157 morts, est la deuxième impliquant le modèle le plus récent du 737 en moins de cinq mois.

Elle a conduit de nombreux pays et compagnies aériennes, notamment en Europe, à immobiliser leurs flottes de MAX 8 et 9 (version légèrement allongée) ou à leur interdire leur espace aérien.

La Nouvelle-Zélande, la Thaïlande, Hong Kong, l'Egypte, le Liban, le Kazakhstan, la Géorgie et l'Irak ont à leur tour pris des décisions en ce sens mercredi. Même chose au Canada où le ministre des Transports, Marc Garneau, a annoncé lors d'une conférence de presse qu'Ottawa interdirait son espace aérien aux 737 MAX 8 et 9. La compagnie Air Canada et sa rivale WestJet Airlines font voler au total 37 Boeing 737 MAX.

En Inde, la Direction générale de l'aviation civile a également interdit son espace aérien aux 737 MAX et proscrit jusqu'à nouvel ordre la livraison d'appareils de ce type.

A Oslo, la compagnie Norwegian Air a annoncé qu'elle tenterait de se faire indemniser par Boeing pour les coûts et le manque à gagner liés à l'immobilisation de sa flotte de 737 MAX 8.

Les Etats-Unis, pays d'origine de Boeing, résistent en revanche à la pression, assurant n'avoir à ce stade aucune raison technique de clouer les 737 MAX 8 au sol.

(Aaron Maasho; Tangi Salaün, Jean-Philippe Lefief et Henri-Pierre André pour le service français)