Air France-KLM (+2,11% à 8,91 euros) effectue un vol sans nuage aujourd’hui sur la place parisienne, à la faveur d’une double actualité. Le groupe aérien est en effet porté par les propos amènes d’un analyste et l’entretien concluant mené par le nouveau directeur général avec Philippe Evain, le président du puissant Syndicat National des Pilotes de ligne (SNPL). Cela s’avère de bon augure pour une résolution pacifique du conflit salarial en cours.

Tout d'abord, Air France-KLM a brillé dans une note de recherche de Berenberg, consacrée au secteur aérien. En effet, le bureau d'études a entamé le suivi du titre avec une recommandation Achat et un objectif de cours de 10,50 euros.

En dépit de la question sociale, le bureau d'études voit un potentiel important pour le groupe aérien sur la base de rendements supérieurs aux attentes du consensus et de nouveaux efforts sur les coûts.

L'expert pense, par ailleurs, que la cession par l'Etat de sa participation de 14,3% pourrait améliorer le sentiment des investisseurs à l'égard du groupe.

Déjà ravis de ses propos encourageants, les investisseurs ont également accueillis avec bienveillance l'interview de Philippe Evain sur RTL. Son premier échange avec " Ben Smith ", le nouveau pilote du groupe, s'est bien passé. La partie était pourtant loin d'être gagnée d'avance, au vu des nombreuses critiques lancées par les syndicats le mois dernier.

" On a eu devant nous une personne jeune, passionnée d'aérien (...) qui se montre extrêmement motivée par le challenge à relever. Donc plutôt quelque chose d'encourageant", a ainsi déclaré Philippe Evain, au micro de RTL.

Avant d'ajouter : " On fait confiance à M. Smith pour prendre conscience qu'il y a un petit chaos sur la route à franchir et qu'ensuite on pourra construire avec lui ".

Visiblement, les gages donnés par Benjamin Smith sur son implication ont fait mouche. Hier, le dirigeant a déclaré qu'il investirait la moitié de sa rémunération fixe annuelle, qui se monte à 450 000 euros, dans le capital du groupe.