"Un fort durcissement du conflit". C'est la promesse formulée ce matin par l'intersyndicale Air France pour la rentrée de septembre. Dans un communiqué, elle fustige "l'attitude totalement irresponsable des dirigeants", en retournant le qualificatif qui a souvent été accolé au mot "grève" par la direction ces derniers mois. Les syndicats de personnel au sol (CGT, FO, SUD), de pilotes (SNPL, Alter) et de personnel navigant (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC et SNGAF) sont plus soudés que jamais en réclamant, toujours, la compensation de l'inflation sur la période 2012-2017, qui correspond à une hausse de salaires générale de 5,1%.

335 millions de manque à gagner en six mois

Entre février et la fin mai, l'exploitation de la compagnie française a été perturbée par 15 jours de grève. Dans les comptes semestriels, le poids de la grève sur le résultat opérationnel est évalué à 335 millions d'euros. Ce résultat d'exploitation est ainsi passé de 553 millions d'euros au 1er semestre 2017 à 228 millions d'euros à mi-exercice cette année. Il a nettement accru le différentiel de performance entre Air France et KLM, comme le montre le tableau ci-dessous :
 

Les résultats opérationnels d'Air France et de KLM au premier semestre, dans la colonne de droite (Source : Air France KLM – Cliquer pour agrandir)