Air France-KLM, maison-mère de la compagnie française, a nommé le 16 août Benjamin Smith, numéro deux d'Air Canada, au poste de directeur général en annonçant son arrivée "au plus tard" le 30 septembre.

Une source proche du dossier a dit à Reuters la semaine dernière que Franck Terner pourrait être remplacé à la direction générale d'Air France, son éventuel successeur étant destiné à devenir le principal interlocuteur des syndicats, qui ont déjà mené cette année 15 jours de grèves sur les salaires.

"Air France doit pouvoir demain rivaliser avec de grandes compagnies internationales et faire face à la concurrence, c’est ça au fond le portrait de celui ou de celle qui aura vocation à prendre cette direction", a dit Benjamin Griveaux en réponse à une question sur le profil recherché pour le futur patron d'Air France.

"Une écoute attentive au contexte social d’une entreprise dont on connaît l’identité particulière mais aussi une stratégie pour lui permettre de répondre à la concurrence croissante sur un secteur aérien en pleine croissance", a-t-il précisé lors du compte rendu du conseil des ministres.

"Tout bon dirigeant d’un groupe, quel que soit le groupe, doit avoir à coeur le bien-être des salariés, doit entendre les revendications qui sont celles des salariés, exprimées parfois par des partenaires sociaux qui les représentent, et en même temps proposer une stratégie gagnante pour une entreprise qui est dans un secteur en croissance mais un secteur extrêmement concurrentiel", a-t-il ajouté.

L'intersyndicale d'Air France a annoncé jeudi qu'elle se réunirait le 7 septembre pour décider d'"actions" destinées à contraindre la direction de la compagnie à reprendre les négociations salariales interrompues depuis la démission en mai de Jean-Marc Janaillac de ses fonctions de PDG d'Air France-KLM et de président d'Air France.

L'Etat français détient 14,3% d'Air France-KLM.

(Jean-Baptiste Vey, avec Cyril Altmeyer, édité par Sophie Louet)

Valeurs citées dans l'article : Air France-KLM, Air Canada