"Cette taxe représenterait un surcoût de plus de 60 millions d'euros par an pour le groupe", déclare Air France dans un communiqué.

Elle juge que cette mesure serait extrêmement pénalisante pour Air France dont 50% de l'activité est réalisée au départ de l'Hexagone, et notamment pour son réseau domestique dont les pertes ont atteint plus de 180 millions d'euros en 2018.

La ministre des Transports Elisabeth Borne a annoncé mardi l'instauration d'une "éco-contribution sur le transport aérien" à partir de 2020 sur tous les vols au départ de la France afin de contribuer à hauteur de 180 millions d'euros au financement des transports du quotidien.

Selon la ministre, cette contribution sera progressive et représentera une contribution d'1,50 euro par billet sur un vol intérieur ou intra européen en classe économique et pourra aller jusqu'à 18 euros sur un vol hors Union européenne en classe affaires.

Le gouvernement estime que cette mesure, qui s'appliquera à toutes les compagnies aériennes, permettra de financer "le développement des transports ferrés autour des métropoles françaises" à l'heure où l'exécutif s'est fixé pour objectif de doubler la capacité des transports régionaux d'ici 2030.

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Gwénaëlle Barzic)