Des offres ont également été soumises par Japan Airlines, qui envisage une participation à hauteur de 25%, par le groupe malaisien AirAsia et par Malindo Air, filiale de la compagnie indonésienne Lion Air en Malaisie, a-t-on dit de mêmes sources.

Air France-KLM a déclaré ne pas être actuellement impliqué dans le processus de vente de Malaysia Airlines mais avoir été précédemment en contact avec les actionnaires de la compagnie.

Le groupe franco-néerlandais a proposé de mettre en place un hub destiné aux services de maintenance, de réparation et de révision en Malaisie, ont précisé les sources, tandis que Japan Airlines a proposé de faire du pays son hub régional, notamment pour les vols à bas coûts.

Le gouvernement malaisien cherche un partenaire stratégique pour sa compagnie nationale, qui a dû mal à se remettre de deux catastrophes aériennes survenues en 2014 - la mystérieuse disparition du vol MH370 et la destruction du vol MH17 au-dessus de l'Ukraine.

Malaysia Airlines a été retirée de la cote cette année par le fonds souverain Khazanah Nasional Bhd, qui a déboursé 1,4 milliard de ringgit (309 millions d'euros) pour les 30% du capital qu'il ne possédait pas encore.

D'après l'une des sources, le gouvernement malaisien préfère les offres des groupes étrangers alors que le fonds souverain privilégie AirAsia.

"Les offres des compagnies étrangères sont plus complètes et stratégiques car les deux prévoient de capitaliser sur la situation stratégique de la Malaisie pour leurs activités", a dit cette source.

Japan Airlines a déclaré qu'elle souhaitait approfondir son partenariat avec Malaysia Airlines via leur coentreprise mais elle a refusé de s'exprimer sur un éventuel investissement dans la compagnie.

Des représentants d'AirAsia et de Malindo n'ont pas répondu dans l'immédiat aux demandes de Reuters.

Le Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad a déclaré lundi que le gouvernement avait reçu cinq propositions pour Malaysia Airlines mais il a refusé de préciser l'identité de ces investisseurs potentiels.

Aucun calendrier n'a été officiellement fixé mais, selon une source, le gouvernement souhaite désigner un investisseur d'ici la fin du trimestre en cours.

(Liz Lee à Kuala Lumpur et Anshuman Daga à Singapour, avec Jamie Freed à Sydney et Laurence Frost à Dublin; version française Arthur Connan et Bertrand Boucey, édité par Marc Angrand et Henri-Pierre André)