(Actualisé avec réactions d'Air France et autres compagnies aériennes §§ 5 à 9)

PARIS, 9 juillet (Reuters) - L'Agence européenne de la sécurité aérienne préconise l'inspection des 25 exemplaires les plus anciens de l'A380 d'Airbus après la découverte par l'avionneur européen de fissures sur les ailes de certains appareils.

Airbus, qui dit soutenir la décision de l'AESA, a déclaré mardi que cette proposition de directive n'empêchait pas ses A380 de voler en toute sécurité.

"Nous confirmons que de petites fissures ont été découvertes sur les longerons d'ailes (...) des premiers A380 produits", dit Airbus dans un communiqué. "Nous avons identifié le problème et mis au point un programme d'inspections et de réparations."

Airbus avait déjà découvert des fissures en 2012 dans les ailes de plusieurs exemplaires du très gros porteur qui avaient nécessité des réparations.

Dans sa directive, l'AESA estime que l'intégrité structurelle de l'aile pourrait être affectée si ces fissures ne sont pas détectées et corrigées.

Dans un communiqué, Air France a dit n'avoir reçu aucune consigne concernant l’inspection de ses appareils et a indiqué que, dès qu'elle en aurait connaissance, elle appliquerait les procédures d’inspection définies par le constructeur.

L’analyse de ces microfissures ne revêt pas de caractère urgent et elles n'affectent en aucune façon la sécurité des vols exploités en Airbus A380, a ajouté Air France.

De son côté, Emirates, qui possède 111 A380, a déclaré avoir commencé à contrôler neuf de ses gros porteurs. "Jusqu'à présent, ces vérifications n'ont rien révélé d'inhabituel", a déclaré une porte-parole de la compagnie basée à Dubaï.

Singapore Airlines doit inspecter quatre de ses A380, tandis qu'Etihad Airways a déclaré que ses A380, plus récents, n'étaient pas affectés. (Tim Hepher et Cyril Altmeyer, édité par Bertrand Boucey et Gwénaëlle Barzic)

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, Air France-KLM