Paris (awp/afp) - Le nombre de passagers transportés par le groupe Air France-KLM s'est effondré de 56,6% en mars, par rapport à la même période il y a un an, en pleine expansion mondiale du coronavirus, a annoncé le groupe jeudi.

Pour avril et mai 2020, le transporteur prévoit "que plus de 90% de la capacité prévue sera suspendue" en raison des restrictions de voyage imposées au niveau mondial et les deux compagnies du groupe "ont l'intention de continuer à desservir des paires de villes clés à partir de leurs hubs respectifs" d'Amsterdam-Schiphol et Paris-Charles-de-Gaulle, sous forme d'opérations réduites, selon un communiqué.

En mars, Air France, KLM et Transavia, la low-cost du groupe, ont opéré "des vols spéciaux pour rapatrier les citoyens dans leur pays d'origine, en étroite collaboration avec les gouvernements français et néerlandais", précise le groupe.

Air France, KLM précise ne pas être en mesure de fournir des informations au-delà de mai 2020, "en raison du niveau élevé d'incertitude sur la durée de la crise" et ahoute qu'il "suit l'évolution de la situation au quotidien en évaluant en conséquence si des ajustements complémentaires sont nécessaires sur le réseau".

Plongeon en Asie

En mars, l'Asie, berceau de l'épidémie de coronavirus, a enregistré la plus forte chute de trafic avec une baisse de 65,7% en passager transporté au kilomètre (PKT), suivie par l'Amérique du Nord (-48,9%), l'Afrique-Moyen-Orient (-40%), la région Caraïbes-Océan indien (-38,3%) et l'Amérique latine -37,8%). La desserte des destinations court et moyen-courrier s'est effondrée de près de 61%.

Le groupe a précisé qu'il allait "suspendre les communiqués de trafic mensuels jusqu'à nouvel ordre en raison des fortes réductions de capacité liées au Covid-19".

Air France-KLM, comme l'ensemble des compagnies aériennes dans le monde, est frappé de plein fouet par la crise du coronavirus, qui pourrait, selon l'Association internationale du transport aérien (Iata), coûter 259 milliards de dollars au secteur en 2020.

La directrice générale d'Air France, Anne Rigail, avait indiqué lundi que le groupe Air France-KLM aurait besoin rapidement d'un soutien financier", en ajoutant qu'il disposait "d'une trésorerie de 6 milliards d'euros".

Le ministre de l'Economie français Bruno Le Maire a assuré mercredi soir qu'Air France bénéficiera d'un "soutien massif" de la part de l'Etat après avoir indiqué un peu plus tôt que la France se tenait prête à renflouer son capital ainsi que celui du groupe Renault.

afp/fr