(Actualisé avec tribune telle que finalisée et publiée dans Le Journal du Dimanche)

PARIS, 2 février (Reuters) - Six acteurs majeurs du secteur aéronautique français demandent au gouvernement de favoriser le développement d’une filière de carburants alternatifs durables "dans un cadre compétitif et viable" afin de contribuer à la réduction des émissions de CO2, estimant que l'éco-contribution de la loi de finances 2002 "ne participera nullement à la transition écologique".

"Pour que notre pays soit à l’avant-garde, les pouvoirs publics doivent accompagner le mouvement engagé. Pour cela, il est essentiel qu’ils s’assurent de la cohérence du système de fiscalité carbone mis en place", soulignent-ils dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche.

Les signataires sont Guillaume Faury, président d’Airbus , Anne Rigail, directrice générale d’Air France KLM , Alain Battisti, président de la Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam), Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation et président du groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), Augustin de Romanet, PDG du groupe Aéroports de Paris, et Thomas Juin, président de l'Union des aéroports français (UAF&FA).

La nouvelle taxe "votée dans la loi de finances 2020 ne participera nullement à la transition écologique du secteur", jugent-ils.

"Nous saluons l'annonce par le gouvernement d'une feuille de route sur les carburants alternatifs durables pour l'aviation", poursuivent-ils.

Pour les signataires, il serait "souhaitable que la France encourage le développement et le financement d’une telle filière dans un cadre compétitif et viable pour l’ensemble des acteurs."

Ils suggèrent des mécanismes incitatifs tels que crédit d’impôt, exonération ou affectation de taxe.

"Les carburants durables permettraient d’économiser jusqu’à 80% des émissions de CO2 par rapport au kérosène fossile", affirment-ils. (Rédaction de Paris)

Valeurs citées dans l'article : Groupe ADP, Airbus SE, Air France-KLM, Dassault Aviation