À Paris, le CAC 40 a terminé en repli de 0,09% à 6.037,11 points. Le Footsie britannique a cédé 0,14% et le Dax allemand a reculé de 0,09%.

L'indice EuroStoxx 50 a perdu 0,17%, le FTSEurofirst 300 a abandonné 0,1% et le Stoxx 600 0,12%.

Le principal rendez-vous du jour était la publication du rapport sur l'emploi américain qui s'est révélé en demi-teinte avec un nombre de créations d'emplois inférieur aux attentes, un ralentissement de la croissance du salaire horaire moyen et un taux de chômage proche d'un creux de 50 ans.

Ce rapport toujours très attendu n'a pas ébranlé les investisseurs qui estiment que la Réserve fédérale (Fed) devrait rester en mode pause, comme elle l'a annoncé après avoir abaissé ses taux à trois reprises l'année dernière.

"Le rapport est un peu inférieur au consensus mais il y a quand même plus de créations d'emplois que nécessaire pour maintenir le taux de chômage constant sur le long terme. Nous ne pensons pas que cela va faire changer la Fed d'avis sur quoi que ce soit", a déclaré Doug Duncan, économiste en chef chez Fannie Mae.

En dépit de la pause marquée par les actions européennes ce vendredi, les marchés conservent un relatif optimisme après l'accalmie, au moins temporaire, des tensions entre l'Iran et les Etats-Unis et la confirmation de la signature de la première phase de l'accord commercial sino-américain la semaine prochaine à Washington.

L'indice MSCI, qui regroupe 49 marchés développés et émergents, a inscrit un record en début de journée. Sur la semaine, le CAC 40 a cédé 0,12% mais le Stoxx 600 a avancé de 0,23%.

VALEURS

En Europe, la plus forte hausse sectorielle est revenue à l'indice Stoxx des "utilities" avec la progression du groupe énergétique allemand RWE (+6,4%), qui, selon plusieurs sources, pourrait recevoir jusqu'à deux milliards d'euros en compensation de l'arrêt de la production d'électricité à base de charbon.

La compagnie aérienne Ryanair s'est aussi distinguée avec un gain de 5,62% à la Bourse de Dublin après avoir relevé sa prévision de bénéfice annuel. Le titre a entraîné dans son sillage ses concurrents européens comme Air France-KLM, Easyjet et IAG, qui ont gagné entre 0,69% et 4,63%.

Veolia a avancé de 2,48%, en tête du CAC 40, après un relèvement de la recommandation d'Exane BNP Paribas à "surperformance".

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street était en train de basculer dans le rouge après les records inscrits par ses trois indices phares dès les premiers échanges. Le Dow Jones perdait 0,27%, le Standard & Poor's 500 était stable (-0,01%) et le Nasdaq Composite gagnait encore 0,13% après avoir pris jusqu'à 0,36%.

Le Dow a franchi brièvement la barre des 29.000 points pour la première fois de son histoire.

Aux valeurs, Boeing perdait 1,6% alors que l'enquête sur l'origine de l'accident de l'avion de ligne ukrainien, qui s'est écrasé mercredi près de Téhéran causant la mort de 176 personnes, se poursuivait vendredi.

TAUX

La tendance pour les rendements sur le marché obligataire est à la baisse, la faute à la progression très modeste du salaire horaire moyen aux Etats-Unis (+0,1% sur le mois contre +0,3% attendu), qui signale des pressions inflationnistes limitées sur l'économie américaine.

"L'économie américaine continue de croître et il n'y a pas de pression inflationniste, ce qui est positif à la fois pour les actions et pour les obligations. Ce type de rapport ne peut en aucun cas rendre le marché nerveux au sujet des risques de récession ou d'inflation", a déclaré Joseph LaVorgna, économiste en chef chez Natixis.

Le rendement des Treasuries à dix ans perd quatre points de base, pour retomber sous 1,82%.

Le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, a fini la séance à -0,236%.

CHANGES

Du côté des devises, le dollar est quasiment stable (-0,05%) face à un panier de référence composé de six devises. Le billet vert se dirige vers sa plus forte progression hebdomadaire depuis début novembre, une hausse d'environ 0,6% en cinq séances.

L'euro évolue en légère hausse après être tombé à un plus bas de deux semaines à 1,1083.

PÉTROLE

Les cours du pétrole reculent légèrement avec le reflux des tensions géopolitiques. Les acteurs du marché du brut restent toutefois à l'affût d'une éventuelle nouvelle flambée des tensions au Moyen-Orient.

Le Brent évolue autour de 65,4 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,37% à 59,34 dollars.

(avec Kate Duguid à New York, édité par)

par Laetitia Volga