À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,09% à 5.466,64 points vers 07h40 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,17% et à Londres, le FTSE se replie de 0,18%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,1%, le FTSEurofirst 300 perd 0,05% tandis que le Stoxx 600 est stable.

La séance de lundi a déjà été marquée par une pause des marchés d'actions mondiaux, qui ont atteint la semaine dernière des plus hauts de plusieurs mois. Les opérateurs de marché ont préféré limité les initiatives en amont d'une semaine chargée.

Si aucun indicateur économique n'est attendu ce mardi, le Fonds monétaire international publiera à 13h00 GMT ses nouvelles prévisions de croissance mondiale.

En janvier, le FMI avait déjà ramené de 3,7% à 3,5% sa prévision de croissance pour cette année mais ce chiffre semble déjà hors d'atteinte au vu du choc subi ces derniers mois par les échanges commerciaux mondiaux, de la poursuite du ralentissement en Chine et des signes de dégradation de la conjoncture aux Etats-Unis et dans la zone euro.

C'est surtout la journée de mercredi qui s'annonce particulièrement fournie, avec, entres autres, la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne, le sommet européen extraordinaire sur le Brexit et la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale (Fed).

Vendredi, les banques américaines lanceront le coup d'envoi du bal des publications trimestrielles aux Etats-Unis, où les profits des sociétés de S&P 500 sont attendus en baisse pour la première fois depuis 2016.

VALEURS

Lanterne rouge du CAC 40, Airbus recule de 1,83% après la publication par le bureau du représentant américain au Commerce (USTR) d'une liste de produits européens qui pourraient faire l'objet de droits de douane en représailles aux subventions accordées par l'Union au groupe d'aéronautique et de défense. Cette liste comprend notamment les avions gros porteurs commerciaux européens ainsi que leurs pièces détachées.

Non loin, l'équipementier aéronautique Safran souffre aussi (-0,81%), alors que le groupe est déjà pénalisé par les déboires de Boeing sur son 737 MAX équipé en moteur par le groupe français. A Londres, Rolls Royce cède 1,03%.

Société générale (+0,30%) peine à convaincre le marché après l'annonce de la suppression de 1.600 emplois et d'une restructuration de sa branche BFI.

Parmi les plus fortes baisses du Stoxx 600, l'italien Prysmian recule de 2,57% après avoir averti qu'il avait rencontré un problème sur le câble à haute tension WesternLink reliant l'Ecosse à l'Angleterre, ce qui soulève de nouveaux doutes sur l'infrastructure.

Les déboires du groupe italien profitent à son concurrent français Nexans, qui prend 2,22%, en tête du SBF 120.

EN ASIE

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a clôturé en légère hausse (+0,19%), dans un marché marqué lui aussi par l'attentisme avant le démarrage de la saison des résultats annuels.

Aux valeurs, Sony a bondi de 9,26%, dopé par une information de Reuters selon laquelle le fonds activiste Third Point est en train de se constituer une participation au capital du groupe pour tenter de faire évoluer sa stratégie.

Les Bourses chinoises ont clôturé sans grand changement mais restent soutenues par les mesures de soutien à l'économie mises en place par Pékin et les espoirs de résolution du conflit commercial avec les Etats-Unis.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini sur une note mitigée lundi, dans un marché affaibli par le repli de Boeing.

L'indice Dow Jones a perdu 0,32%, mais le S&P-500 a pris 0,10%, en hausse pour la huitième séance d'affilée, une première depuis octobre 2017. De son côté, le Nasdaq Composite a avancé de 0,19%.

Aux valeurs, Boeing a cédé 4,44%, pesant lourdement sur le Dow Jones, à la suite de sa décision de réduire de près de 20% la production mensuelle de ses 737 en raison de l'interdiction de vol qui frappe les 737 MAX depuis l'accident d'Ethiopian Airlines le 10 mars.

TAUX

La séance est peu animée sur le marché obligataire, où le rendement de l'obligation du Trésor américain à 10 ans est inchangé autour de 2,515%, dans l'attente d'un afflux de dette publique et privée, avec une adjudication de 78 milliards de dollars de Treasuries et l'émission d'une obligation du géant saoudien Aramco sur le marché international.

Le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, est pratiquement stable, à -0,003%.

CHANGES

Le dollar reste sous pression, pénalisé par la statistique décevante des commandes à l'industrie aux Etats-Unis et la progression des devises sensibles aux matières premières comme les dollars australien et canadien avec la hausse des cours du brut.

L'"indice dollar", qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de devises de référence, recule encore de 0,1% après avoir perdu 0,35% la veille, son plus fort repli journalier depuis le 20 mars.

L'euro en a profité pour revenir autour de 1,1270 avant la réunion de la BCE mercredi.

PÉTROLE

Les cours du brut restent proches de plus hauts de cinq mois, toujours soutenus par la réduction de production liée aux quotas de l'Opep et aux sanctions américaines contre l'Iran et le Venezuela et par les tensions en Libye.

Le baril de Brent de la mer du Nord a atteint mardi 71,34 dollars, à un pic depuis le fin novembre, et le baril de brut léger américain (WTI) a touché 64,77 dollars.

(Édité par Marc Angrand)

par Blandine Henault