À Paris, l'indice CAC 40 cède 0,13% à 5.502,53 points vers 8h30 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,11% et à Londres, le FTSE abandonne 0,25%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,16%, le FTSEurofirst 300 de 0,2% et le Stoxx 600 de 0,27%.

L'attention est pleinement tournée vers la Réserve fédérale (Fed) dont le marché attend qu'elle maintienne le statu quo sur ses taux à l'issue de sa réunion de deux jours, mais qu'elle ouvre la voie à une baisse de taux en 2019.

Pour savoir si la Fed infléchit ou non sa politique, il faudra patienter jusqu'à 18h00 GMT et le communiqué de presse qui sera suivi de la conférence de presse, très attendue, de son président, Jerome Powell.

Son homologue à la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a déjà engagé ce changement de discours en déclarant mardi être prêt à utiliser toute la flexibilité permise par son mandat si l'inflation ne converge pas vers son objectif, renforçant les anticipations de nouvelles mesures de soutien monétaire dans la zone euro dans les prochaines semaines.

Cette prise de position très accommodante a permis aux indices européens de terminer mardi sur un plus haut d'environ six semaines, le Stoxx 600 et le CAC 40 ayant enregistré leur plus forte progression en une séance depuis janvier.

Commerzbank, qui tablait jusqu'au discours de Mario Draghi sur une baisse des taux de la BCE au quatrième trimestre, l'anticipe désormais au mois de juillet.

"Le discours de Sintra d'hier pourrait bien rester en mémoire comme ayant ouvert la porte à un nouveau cycle de mesures de soutien à grande échelle, comme son discours à Jackson Hole de 2014", écrivent ses analystes. "La BCE ne pouvait plus tolérer la conjonction défavorable de la chute du point mort d'inflation et de rendements réels en hausse depuis sa réunion d'il y a deux semaines."

Des nouvelles encourageantes sur le commerce ont également favorisé la performance des actions européenne mardi et celles en Asie ce mercredi: Donald Trump a annoncé qu'il rencontrerait le président chinois Xi Jinping au prochain sommet du G20, les 28 et 29 juin à Osaka.

"Avec Trump annonçant une réunion avec Xi Jinping la semaine prochaine sur le commerce, la raison pour la Fed d'envisager une baisse de taux pourrait bien disparaître étant donnée que les statistiques américaines ne montrent aucun signe marqué de détresse économique", commente Michael Hewson chez CMC Markets.

VALEURS

Le secteur bancaire et automobile enregistrent les plus fortes hausses en Europe avec des gains respectifs de 0,52% et de 0,53%.

Aux valeurs individuelles, le titre STMicro gagne 2,38% et prend la tête du CAC 40, les analystes de Morgan Stanley ayant entamé le suivi du titre à "surpondérer".

Tarkett, qui tient ce mercredi sa journée investisseurs, avance de 2,52% après avoir annoncé ses objectifs financiers à horizon 2020 en amont d'une journée investisseurs. Le fabricant de revêtement de sol vise notamment une marge ajustée supérieure à 11% en 2022.

IAG (-4,39%), Air France-KLM (-3,85%) et Easyjet (-3,1%) souffrent après la parution d'une note défavorable de HSBC, qui estime que plusieurs compagnies aériennes devraient emboîter le pas de l'allemand Lufthansa en lançant eux-aussi un avertissement sur leur bénéfice annuel. Les analystes ont abaissé leur recommandation sur Air France-KLM à "conserver" contre "acheter".

L'indice Stoxx des loisirs et transports recule de 0,78%.

EN ASIE

Les places asiatiques ont été soutenues par l'annonce par la Maison blanche de la reprise des discussions commerciales avec la Chine et par l'espoir d'une inflexion de la Réserve fédérale vers un discours plus accommodant.

Le Nikkei à la Bourse de Tokyo a gagné 1,72%, à un plus haut de clôture depuis quatre semaines. En Chine, l'indice CSI 300 a pris 1,32%.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en vive hausse mardi après l'annonce par la Maison blanche de la reprise des discussions commerciales avec la Chine, qui a encouragé les acheteurs à revenir à l'achat sans attendre un probable assouplissement du discours de la Réserve fédérale.

L'indice Dow Jones a gagné 1,35% et le Standard & Poor's 500 a pris 0,97%. Le Nasdaq Composite a progressé de 1,39%.

TAUX

Retour au calme sur le marché obligataire alors que la perspective d'une baisse de taux de la BCE a fait plonger mardi les rendements des emprunts d'Etat, en Europe mais également aux Etats-Unis.

Le rendement des Treasuries à 10 ans évolue à 2,07%, après être descendu la veille à 2,016%, un niveau qu'il n'avait pas atteint depuis septembre 2017.

Le 10 ans allemand, référence pour la zone euro, remonte au-dessus de -0,31% après être tombé mardi un plus bas record, à -0,329%.

CHANGES

Dans l'attente des annonces de la Fed, la prudence domine sur le marché des changes où l'indice dollar est stable (-0,06%) face à un panier de devises étrangères.

L'euro évolue autour de 1,12 dollar. La monnaie unique a cédé jusqu'à 0,3% mardi tombant à un creux de deux semaines, à 1,1179, en réaction au discours de Mario Draghi qui lui a amené des critiques de Donald Trump.

PÉTROLE

Les cours pétroliers continuent de progresser, la perspective d'une rencontre entre Trump et Xi faisant renaître l'espoir d'un accord commercial entre les deux pays.

Le Brent monte à 62,30 dollars le baril et le brut léger américain passe au-dessus de 54 dollars le baril, après avoir déjà pris près de 3,8% la veille.

(Édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga