À Paris, le CAC 40 recule de 1,08% (-55,49 points) à 5.091,36 points vers 11h GMT. À Francfort, le Dax cède 0,43% et à Londres, le FTSE recule de 1,02%. La Bourse de Madrid perd 1,05%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 cède 0,84%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro et le Stoxx 600 abandonnent 0,82%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture sur une note stable à Wall Street, qui a terminé la séance de jeudi sur sa plus forte baisse en trois mois.

Les marchés actions sont affectés par les turbulences politiques à la Maison blanche qui suscitent à nouveau des doutes sur la capacité de Donald Trump à travailler avec les législateurs, y compris républicains, pour la mise en oeuvre des réformes promises lors de la campagne.

Le président américain a répondu jeudi avec virulence à ceux qui, jusque dans son camp, critiquent ses déclarations après la mort d'une militante antiraciste ce week-end à Charlottesville en Virginie tout en prenant ouvertement la défense des symboles sudistes.

Un officiel de la Maison blanche a par ailleurs annoncé que Donald Trump laissait tomber la création d'un conseil consultatif sur les infrastructures alors que la relance des projets d'infrastructures est l'un des piliers de sa politique économique.

Les marchés avait déjà été refroidis mercredi par la dissolution de deux comités consultatifs réunissant des grands patrons américains, ainsi que par des rumeurs évoquant une possible démission de Gary Cohn, le principal conseiller économique de Donald Trump.

Dans ce contexte, le dollar, déjà fragilisé par l'inquiétude affichée par les responsables de la Réserve fédérale sur la faiblesse de l'inflation, cède du terrain face à un panier composé de six autres devises de référence (-0,13%). Face au yen, le billet vert perd 0,5%.

De son côté, l'euro progresse de 0,2% face au dollar, après avoir touché un plus bas de trois semaines jeudi à l'issue des "minutes" de la Banque centrale européenne (BCE).

L'actualité européenne, dominée par l'attaque à la fourgonnette qui a fait au moins 13 morts jeudi à Barcelone, favorise également l'aversion pour le risque.

Les opérateurs de marché se tournent vers les valeurs refuges, le rendement du Bund allemand à 10 ans reculant vers le seuil de 0,40%, à un plus bas de quatre jours. L'or gagne 0,6% après avoir atteint un pic de neuf mois.

L'indice de volatilité de l'EuroStoxx 50 gagne plus de 13,2%, à un pic d'un mois et celui du CAC 40 prend 14,26%.

Le compartiment du tourisme et des loisirs (-1,29%) souffre après l'attaque terroriste à Barcelone, les compagnies aériennes étant particulièrement en ligne de mire.

"Comme nous l'avons vu au cours des deux dernières années en Europe, ce genre d'atrocités affecte le secteur du tourisme et les bénéfices des compagnies aériennes", souligne Neil Wilson, analyste chez ETX Capital.

Au SBF 120 à Paris, Air France-KLM perd 2,49%. Ailleurs en Europe, Easyjet abandonne 1,46% et Ryanair 2,03%.

CNP Assurances lâche 2,1% après la dégradation de JPMorgan à "sous-pondérer" contre "neutre". L'intermédiaire financier s'inquiète de la fin annoncée de l'accord de distribution des produits entre l'assureur et son partenaire au Brésil, le deuxième marché du groupe après la France.

En tête du Stoxx 600, le titre du fabricant allemand de génériques Stada grimpe de 12,64% en réaction à l'annonce du succès de l'offre améliorée des fonds Bain Capital et Cinven, après l'échec d'une première tentative.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

Valeurs citées dans l'article : Air France-KLM, CNP Assurances, Ryanair Holdings plc, EasyJet