Plus forte baisse de l’indice CAC 40 en début de séance, Airbus s’est désormais redressé et gagne 1,53% à 75,22 euros. Les investisseurs ont tout d’abord réagi aux résultats décevants du groupe d’aéronautique et de défense au premier trimestre. Le résultat opérationnel (Ebit) ajusté du groupe a chuté de 52% au premier trimestre à 240 millions d'euros, ressortant sous le consensus Reuters s’élevant à 344 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a progressé de 7% à 12,98 milliards d’euros.

Sa principale division, Commercial Aircraft, a vu son Ebit ajusté tomber à 281 millions d'euros contre 406 millions d'euros au premier trimestre, en raison des coûts de montée en cadence de production et de prix faibles.

Malgré la performance décevante de cette division, Jefferies discerne une raison d'espérer : le programme A350 continue d'avancer dans la bonne direction. Treize exemplaires livrés au premier trimestre et les perturbations résiduelles de la chaîne d'approvisionnement commencent également à se résorber. La situation demeure cependant "tendue".

La division Hélicoptères a affiché pour sa part une perte opérationnelle de 2 millions contre un bénéfice de 33 millions au premier trimestre 2016. Elle a souffert d'un mix moins favorable des livraisons, d'une baisse des services en raison du nombre inférieur d'heures de vol d'hélicoptères commerciaux, ainsi que de l'immobilisation partielle du H225.

Malgré ce début d'année difficile, Airbus a réaffirmé ses prévisions 2017. Avant fusions et acquisitions, il prévoit une croissance de quelques points de son EBIT ajusté et de son bénéfice par action. Avant fusions et acquisitions et financements-clients, Airbus vise aussi un flux de trésorerie disponible stable. Le groupe prévoit enfin la livraison de plus de 700 avions commerciaux.