Airbus a déjà repris le terrain perdu la semaine dernière en dépassant à nouveau le cap symbolique des 100 euros à la Bourse de Paris. L'action avait été grevée par la manche remportée par les Etats-Unis contre l'Europe sur les aides gouvernementales aux programmes A380 et A350 devant l'OMC.

Mais Morgan Stanley vient de relancer le dossier. Pour la banque américaine, la visibilité s'est améliorée à court et moyen terme, avec la montée en cadence de la production des monocouloirs qui devrait contribuer à la revalorisation en bourse. L'objectif de cours a été porté de 115 à 125 euros. Cependant à plus longue échéance, l'écart de génération de cash-flow libre avec Boeing est appelé à se combler et va permettre aux ratios de valorisation de progresser. Dans son scénario le plus favorable, Morgan Stanley évoque même un objectif à 160 euros. Entretemps, l'arrivée du programme A350 à son seuil de rentabilité pourrait constituer un puissant catalyseur : c'est ce qui s'était produit avec le B787 pour Boeing.

La semaine dernière, nonobstant la probable perte du contrat iranien, le contentieux devant l'OMC et le départ en 2019 du directeur financier ("le meilleur CFO du secteur), Barclays a continué à soutenir que le dossier est le plus mal valorisé de son univers de couverture dans l'aéronautique. Chez Bernstein, Douglas Harned a réalisé mercredi dernier un bilan après la décision de l'OMC : a ce stade, il considère toujours que le secteur offre de très belles perspectives et reste à surperformance sur les deux industriels, en visant 129 euros sur Airbus.
 


L'objectif moyen sur Airbus a pris la pente ascendante depuis 2016... comme l'action (source Zonebourse - Thomson Reuters). 

L'objectif moyen des 26 analystes qui suivent le titre ressort actuellement juste sous les 110 euros, avec une borne haute à 130 euros et une borne basse à 85 euros.